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L’économie nationale remonte la pente sans sortir de la zone rouge

Après une nette contraction de 13,8% au deuxième trimestre, l’économie nationale remonterait à -4,6% le trimestre suivant, à la faveur d’un redressement de la demande intérieure et étrangère. En revanche, l’investissement resterait globalement atone et sa reprise tarderait à se réaliser d’ici septembre, selon le HCP.

L’économie nationale remonte la pente sans sortir de la zone rouge

L’économie du pays se remet lentement de la crise liée au Covid-19, sans sortir la tête de l’eau. Dans son dernier point de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) pronostique une baisse de 4,6% de l’activité économique en variation annuelle, au troisième trimestre. Il s’attend tout de même à un redressement de la croissance et des échanges mondiaux à partir du troisième trimestre, sous l’effet d’un déconfinement progressif, d’une réouverture des frontières et d’une reprise des activités de transport et du commerce. Le salut viendrait de la demande étrangère adressée au pays qui s’améliorerait de 3% par rapport au deuxième trimestre où elle se serait infléchie de 18%. Mais sa baisse, en variation annuelle, se situerait à -15,6%. Les pressions inflationnistes devraient rester, quant à elle, contenues et seraient tributaires de l’évolution des cours internationaux des produits énergétiques et alimentaires dans un contexte de poursuite de la situation excédentaire de l’offre par rapport à la demande mondiale. La demande intérieure se redresserait, pour sa part, modérément et lentement. Dans le détail, le HCP indique que la baisse de la consommation des ménages s’atténuerait pour atteindre -4,6%, dans le sillage d’une reprise des dépenses notamment en biens manufacturés. La consommation publique poursuivrait sa tendance haussière au rythme de 6%, en variation annuelle, portée par la dynamique des dépenses particulièrement sociales. L’investissement resterait globalement atone et sa reprise tarderait à se réaliser au troisième trimestre.

La Com’ et les services non marchands boosteraient le tertiaire
La poursuite du repli de la demande devrait continuer à pénaliser les activités hors agriculture, entraînant une baisse de leur valeur ajoutée de 4,1% sur un an. Dans le secteur secondaire, le HCP prévoit une baisse de l’activité de 5,8%. La contraction de la valeur ajoutée industrielle s’atténuerait avec la reprise des industries adressées au marché local, mais les perspectives du faible redressement de la demande étrangère continueraient tout de même de peser sur les industries orientées vers l’export, notamment les industries mécaniques, métallurgiques et électroniques (IMME). La consommation en énergie électrique se redresserait, également, dans le sillage du rétablissement graduel des activités industrielles et de transport ferroviaire. Dans les mines, la baisse de la consommation agricole mondiale devrait brider la dynamique de la demande internationale de fertilisants, dans un contexte de faible performance économique mondiale. La production des minerais non-métalliques s’ajusterait à une demande extérieure moins vigoureuse, entraînant dans son sillage un ralentissement de la croissance de la valeur ajoutée minière à +0,1%, au troisième trimestre 2020.  L’activité du secteur tertiaire serait portée par la dynamique des secteurs de la communication et des services non marchands, et dans une moindre mesure par la reprise des activités du commerce et du transport, alors qu’elle resterait peu dynamique dans les services événementiels et dans l’hébergement. Dans l’ensemble, la valeur ajoutée du secteur tertiaire fléchirait de 1,6% sur un an.  De son côté, la valeur ajoutée agricole poursuivrait son repli au rythme de 5,9% sur une année. Précision importante : ce recul ne devrait pas, pour autant, s’accompagner d’une augmentation de l’inflation alimentaire, estime le HCP. L’offre locale agricole, bien qu’en baisse sur un an, resterait excédentaire par rapport à la demande, notamment pour les cultures maraîchères et fruitières, ainsi que les productions animales. n

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