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L’Éducation adopte de nouvelles approches pour lutter contre la violence à l’école

Afin de lutter contre le phénomène de la violence scolaire, le ministère de l’Éducation nationale vient d’annoncer l’adoption de nouvelles approches qui concernent, entre autres, la création de cellules d’écoute et de médiation dans les établissements scolaires.

L’Éducation adopte de nouvelles approches  pour lutter contre la violence à l’école

Le ministère de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient d’adopter de nouvelles approches pour lutter contre le phénomène de violence scolaire. Lors d’une journée d’étude sur «Les violences du genre», organisée, vendredi dernier à Rabat, à l’initiative de la Chaire académique Lalla Meryem pour la femme et l’enfant, Saaïd Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, a souligné que ces approches concernent le renforcement des capacités institutionnelles de toutes les structures du ministère, qu’elles soient centrales, régionales ou locales, par la création de cellules d’écoute et de médiation dans les établissements scolaires et de centres régionaux et provinciaux de suivi de la violence en milieu scolaire. «Ces approches sont basées sur l’institutionnalisation de la coordination avec les autres parties prenantes, de même que la conclusion d’accords et de partenariats avec des organisations internationales et des associations de la société civile aux niveaux régional, provincial et local», a indiqué M. Amzazi. «Afin d’instaurer une école citoyenne et responsable, une approche éducative et pédagogique a été mise en place, visant à adopter des mécanismes de travail pour l’éducation des jeunes aux valeurs de coexistence, d’ouverture, de citoyenneté, de comportement civil, de solidarité et de respect de l’autre, que ce soit par le biais des contenus des programmes scolaires, le développement d’un “portefeuille pédagogique” de la formation de coordonnateurs de la vie scolaire, élaboré en partenariat avec le Fonds des Nations unies pour la population, ou encore par la mise en place du portail “Marsad” relatif au suivi de l’évolution du nombre de cas de violence scolaire. Cette approche concerne la généralisation des cellules d’écoute, de médiation et de lutte contre la violence dans les établissements scolaires», a ajouté le ministre, précisant que le ministère s’emploie à soutenir et institutionnaliser la vie scolaire et les activités parallèles en créant et accompagnant plusieurs clubs éducatifs dans les établissements scolaires.

Amzazi a également noté que le ministère a œuvré pour l’adoption d’une procédure administrative restrictive, prenant les mesures administratives appropriées prévues dans les exigences légales et réglementaires en vigueur. En outre, il a souligné que malgré les efforts déployés pour prévenir et lutter contre ces phénomènes odieux, il demeure un réel un besoin de coordination, de vigilance et de mobilisation des familles, des départements gouvernementaux, des institutions et de la société civile. «Ce besoin augmente avec le développement massif des nouveaux moyens de communication, porteurs de valeurs différentes et difficilement contrôlables et maîtrisables, afin que l’école marocaine puisse assumer pleinement le rôle éducatif et pédagogique qui lui est assigné», a poursuivi Amzazi soulignant que la présence de la culture citoyenne, ses valeurs et ses concepts chez les jeunes, représente le «système immunitaire» de la société. Pour sa part, le président de l’Université Mohammed V, Mohamed El Ghachi, a rappelé que la Chaire académique Lalla Meryem pour la femme et l’enfant, a organisé plusieurs réunions avec des responsables et experts universitaires, aboutissant à l’élaboration d’un plan d’action stratégique axé sur le thème «une culture de non-violence à l’égard des femmes», en vue de trouver de nouvelles façons de combattre l’image stéréotypée des femmes. Il a expliqué à cet égard que l’accent a été mis sur l’éducation, la formation, et la promotion de la recherche scientifique, pour aborder la question dans son contexte national, continental et international, dans un cadre coordonné, complet et intégré. À moyen terme, souligne l’universitaire, cette initiative aborde des sujets tournant autour des valeurs comme levier de réhabilitation de la société marocaine, de l’architecture du travail social et son rôle dans la protection des femmes et des enfants, du fléau du mariage des mineurs, des enfants en situation difficile ou encore des représentations sociales de la femme. El Ghachi a révélé que les résultats des travaux de la chaire conduiront à des suggestions et des actions pouvant être appliquées par l’adoption d’une approche intégrée et multidisciplinaire, en adaptant la recherche scientifique et les études académiques à la réalité et aux conditions sociales, économiques et culturelles des femmes et des enfants. Le président de l’Université a fait savoir que l’éducation est le meilleur moyen de diffusion de la culture des droits de l’Homme, partant de la conviction que l’éducation peut jouer un rôle primordial dans la sensibilisation aux droits de l’Homme. 

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