La légende Larbi Ben Barek, première star africaine de l’histoire de La Liga

Né à Casablanca où il avait débuté sa carrière à l’US Marocaine, ou encore à l’Idéal Club Marocain, Ben Barek a rejoint l’Olympique de Marseille en 1938. C’est lui qui a ouvert par la suite la voie à plusieurs autres footballeurs marocains et africains pour évoluer en Europe. Tous ces joueurs sont redevables en partie à Ben Barek, qui a inscrit le pays (et le continent) sur la carte du football mondial. Haj Abdelkader Larbi Ben M’barek – plus connu sous le nom de Larbi Ben Barek – a perdu son père alors qu’il était un encore enfant. Il a trouvé refuge dans le football. Sa grande taille, son style de jeu brésilien et ses dribbles déroutants ont attiré l’attention de l’Olympique de Marseille, qui l’a recruté  en 1938. Après avoir impressionné les supporters français avec dix buts lors de sa première saison pour l’OM, Ben Barek a endossé le maillot tricolore à 19 reprises. D’ailleurs, Ben Barek détient encore aujourd’hui le record de la plus longue carrière en équipe de France. Quinze ans et dix mois séparent sa première sélection en 1938 de sa dix-neuvième et dernière en 1954. 

L’étendue de son talent lui a valu le surnom de «la Perle noire». Il est le premier footballeur noir à avoir du succès en Europe. Pourtant, alors que le public français adorait le natif de Casablanca, il n’a jamais été pleinement adopté comme un vrai Français, un argument que le club espagnol de l’Atlético de Madrid a exploité pour le recruter avec un montant de 8 millions de francs), un record pour l’époque. Dépité que l’Hexagone perde l’une de ses étoiles les plus brillantes, un journaliste français a écrit la célèbre phrase : «Vendez l’Arc de Triomphe ou la Tour Eiffel, mais ne vendez pas Ben Barek».

Le joueur a marqué 19 buts lors de sa première saison avec l’Atletico et aidé les Colchoneros à remporter leur troisième titre en Liga. Pendant son séjour en Espagne, la presse espagnole lui donne un autre surnom affectueux, «Le pied de Dieu». Sa remarquable carrière s’est terminée par une dernière finale de Coupe de France, pour devenir ensuite le premier entraîneur de football officiel du Maroc nouvellement indépendant en 1957. Six ans après sa mort en 1992, Ben Barek a reçu le Prix de l’Ordre du Mérite de la FIFA – la plus haute distinction de la FIFA. L’héritage du milieu de terrain marocain se poursuit aujourd’hui. Le footballeur brésilien Pelé lui a rendu hommage en déclarant : «Si je suis le roi du football, alors Larbi Ben Barek en est le dieu.» Ben Barek est une légende du football qui a eu un impact positif sur le sport que nous connaissons et aimons aujourd’hui, il est un excellent exemple de la raison pour laquelle La Liga s’est engagée à dénicher et à célébrer les talents africains.