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L’Émissaire onusien espère un «minimum de consensus» à Berlin

L’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, espère un «minimum de consensus international» à la conférence de Berlin, dimanche prochain, pour avancer vers la paix dans ce pays, toujours déchiré par un conflit fratricide, huit ans après la chute de Mouammar Kadhafi.

L’Émissaire onusien espère un «minimum de consensus» à Berlin
«Est-ce que les États impliqués en Libye sont dans la duplicité ? Absolument, c’est certain, mais qui est dupe de cela ?» s’est interrogé Ghassan Salamé.tt ttt Ph. ONU

«J’espère qu’en ce début d’année 2020 on est rentré dans une nouvelle logique où la conférence de Berlin devrait pouvoir assurer le minimum de consensus international sur la voie à suivre», a déclaré, mercredi, sur Radio France Internationale, l’émissaire de l’ONU pour la Libye, Ghassan Salamé. La conférence, organisée sous l’égide de l’ONU, va réunir des pays qui soutiennent les belligérants ou sont impliqués d’une manière ou d’une autre dans le processus de paix, dont la Russie, la Turquie, les États-Unis ou encore l’Italie et la France. Son objectif premier est de réduire les ingérences étrangères qui alimentent le conflit et de créer les conditions d’une reprise du dialogue interlibyen avec en préalable un cessez-le-feu durable. Ghassan Salamé a appelé de ses vœux un «encouragement plus ou moins sincère mais un encouragement quand même des puissances extérieures impliquées en Libye» pour que le processus de paix avance. «Est-ce que les États impliqués en Libye sont dans la duplicité ? Absolument, c’est certain, mais qui est dupe de cela ?» s’est-il interrogé en pointant les violations de l’embargo de l’ONU sur les livraisons d’armes à la Libye par une «douzaine d’États» en 2019. Plongée dans le chaos depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est aujourd’hui déchirée entre deux autorités : le gouvernement d’union nationale libyen (GNA), reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et un pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar dans l’Est. La Turquie soutient le GNA de Fayez al-Sarraj et a annoncé le déploiement de militaires turcs à ses côtés pour l’aider à repousser les assauts des forces du maréchal Haftar. La présence de rebelles syriens proturcs est aussi évoquée. La Russie est de son côté soupçonnée, malgré ses dénégations, d’appuyer le maréchal Haftar avec des armes, de l’argent et des mercenaires. L’homme fort de l’Est libyen peut aussi compter sur le soutien de l’Arabie saoudite, de l’Égypte et des Émirats arabes unis, rivaux régionaux d’Ankara. «Nous n’avons aucun indice du déploiement de troupes régulières turques, mais il se peut qu’il y ait des experts turcs militaires», a relevé l’émissaire de l’ONU. «Et il y a certainement des membres de l’opposition syrienne qui ont été (envoyés) en Libye». 

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