Plus qu’une activité secondaire liée aux loisirs et au divertissement, le sport est devenu un levier pour le développement et un véritable outil de croissance pour de nombreux pays du monde. Au Maroc, le sport est encore relégué à un rôle secondaire et n’a toujours pas intégré d’une manière efficace le modèle de développement initié par les différents gouvernements qui se sont succédé durant les 20 dernières années.
C’est pour jeter la lumière sur l’importance de ce secteur dans le développement de notre pays aux niveaux politique et socio-économique, mais aussi sur les freins qui l’empêchent de participer au développement que l’Observatoire scientifique des études sur la gouvernance et le management a organisé, jeudi à Rabat, une journée d’étude avec la participation de nombreux acteurs liés au monde du sport au Maroc. Ainsi, au cours de cette conférence, les intervenants se sont longuement attardés sur le rôle du sport dans notre pays, mais aussi sur les entraves que rencontre ce secteur dans notre pays. S’exprimant au micro de «Matin TV», le directeur de l’Observatoire sur la gouvernance et le management, Mohammed Guedira, a indiqué que la dynamique reste limitée pour intégrer le sport dans le circuit de la production de valeur ajoutée dans notre pays. «Le problème aujourd’hui, est qu’il existe une dynamique très importante, mais qui reste déséquilibrée. Nous avons une locomotive, quelques sports, avec dans certains sports quelques équipes, mais au cœur de ces équipes, nous avons une grande insuffisance de gestion, de management et de gouvernance».
L’autre indicateur majeur qui empêche le sport de progresser dans notre pays est que les partis politiques n’ont pas de programmes concernant le sport. Ce qui fait que lorsqu’un de ces partis arrive à la tête du gouvernement, il n’a aucune vision pour l’intégration du sport dans les stratégies de développement, sachant que ce secteur représente 3 à 4% du PIB dans le monde».
Pour Hamza Hajoui, président du Fath Union Sport, l’essor du sport passe par une gestion économique transparente et la confiance.
«Je pense que l’intérêt pour le sport dans l’économie nationale est en perpétuelle croissance. C’est une économie qui doit être gouvernée d’une bonne manière, et cela passe par les facteurs de transparence et de confiance, une transparence qui rime avec ce qui est en train de se passer au niveau de la Fédération Royale marocaine de football, avec la transformation des clubs en sociétés anonymes, mais aussi ce qui se fait au niveau du ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports».
L’essor du sport au Maroc passe par une gestion transparente
Le rôle du sport en tant que levier du développement social, économique et politique était au cœur des débats, jeudi à Rabat, lors d’une journée d’étude organisée par l’Observatoire scientifique des études sur la gouvernance et le management. Au cours de cette conférence, les différents intervenants étaient unanimes à dire que le sport doit être au cœur des préoccupations de nos politiques, compte tenu des retombées financières générées chaque année par ce secteur au niveau mondial. Ils ont estimé que le sport doit entrer dans les stratégies à long terme et intégrer de façon concrète le modèle de développement choisi par notre pays.
Amine Raad
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09 Janvier 2020
À 17:59