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Les leviers pour une inclusion numérique réussie

Formation, recrutement, infrastructures, investissements, aplanissement de la hiérarchie... Les leviers à actionner pour assurer une transition numérique réussie sont nombreux. Mais tout est question de Mindset.

Les leviers pour une inclusion numérique réussie
«Il faut instaurer une éducation digitale endogène», a souligné le PDG d’Algo Consulting Group, Tarik Fadli. Ph. Saouri

Le numérique prendra, à coup sûr, une place de choix dans le nouveau modèle de développement. «Le digital a déjà avalé le monde. Nos comportements et usages sont désormais modifiés par lui», a déclaré Maxime Topolov. Le fondateur de code.store s’exprimait lors du deuxième cycle de conférence Digital Act d’Inwi, vendredi à Casablanca. La rencontre, axée sur l’inclusion numérique, a permis de dresser un état des lieux du marché marocain. Selon Topolov, 40% de la population n’est pas complètement autonome dans ses usages numériques. «Cette fracture est pénalisante pour la société en générale, mais aussi pour l’économie et la société civile». Pour y remédier, «il faut instaurer une éducation digitale endogène», a souligné, pour sa part, le PDG d’Algo Consulting Group, Tarik Fadli. Cette approche signifie que ce qui marche dans un pays ne marche pas automatiquement dans un autre. «Au Maroc, il y a un tissu économique très fort où seul un opérateur local peut réussir la transition», estime le fondateur de code.store. 
Réussir l’inclusion numérique passe donc d’abord par une meilleure compréhension du digital. Il est ainsi recommandé de transformer les mindset pour revoir les modes de formations. «Les circuits classiques des Grandes Écoles ne suffisent plus. Par exemple, l’École 42 (en France, Ndlr) démontre son efficacité, sans professeurs ni notes et elle forme des développeurs brillants», développe Topolov. L’inclusion numérique passe également par des recrutements différents. Il s’agit de changer l’organisation des entreprises pour intégrer des profils «atypiques», mais efficaces. En d’autres termes, «il faut abaisser un peu les hiérarchies pour une culture plus horizontale». 
Autre point important : faire la différence entre l’inclusion grâce au numérique et l’inclusion numérique. L’idée est de disposer de l’infrastructure nécessaire pour pouvoir bénéficier des avantages du numérique. Pour le président de la Fédération des technologies de l’information de télécommunication et de l’offshoring (Apebi), Amine Zarouk, «le numérique n’est pas un objectif en soi, mais un moyen. Il faut aussi bien travailler sur les services qui vont permettre tous les avantages économiques et sociaux que sur les moyens d’y accéder». 
L’inclusion numérique passe enfin par l’investissement. Pour Maxime Topolov, «il faut risquer plus et ouvrir les appels d’offres aux startups, parce que la concurrence est l’une des clés de la réussite économique d’un pays». 

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