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L’incontournable reparamétrage des fonctions fiscale et financière

Se préparer à la reprise est crucial. La crise due au Covid-19 va accélérer les projets de transformation des modèles opérationnels des fonctions fiscale et financière des entreprises. Ce mouvement, enclenché dans de nombreux pays, serait salutaire pour le business. L’analyse d’EY.

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C’est une tendance mondiale. Tous les projecteurs sont braqués sur la reprise post-Covid-19. Les entreprises sont au cœur de cette gestation, oh combien douloureuse. Du moins celles ayant pu survivre à ce raz-de-marée mondial. Selon une analyse du cabinet international EY, les patrons doivent procéder à un reparamétrage profond et urgent de leurs fonctions fiscale et financière. C’est sans équivoque le moment afin d’enclencher une reprise, une vraie, après la crise. Les experts du prestigieux cabinet, qui se basent sur des enquêtes auprès de plusieurs sociétés à travers le monde, révèlent que si certaines fonctions fiscales sont bien positionnées pour affronter le post-crise, beaucoup d’entreprises ont du mal à mettre en place les bonnes personnes et les bons modèles technologiques pour surveiller, évaluer et répondre aux conditions mondiales en évolution vertigineuse. «Se préparer à la reprise est désormais crucial. Les régimes fiscaux sont au cœur de nombreux programmes globaux d’amortissement des chocs introduits par plus de 115 pays à travers le globe. Des reports des délais légaux avec des allègements fiscaux aussi bien larges que ciblés ont ainsi été conçus par ces États pour offrir une bouée de sauvetage aux entreprises. Pourtant, ces programmes ne peuvent avoir l’effet souhaité que si les sociétés ont au préalable une vision claire de leurs opérations futures afin de mieux demander de l’aide et en faire bon usage», prévient EY.

Selon son analyse, la rapidité avec laquelle les mesures de relance ont été adoptées en réponse au Covid-19 est une piqûre de rappel bien dosée pour les entreprises sur la vitesse avec laquelle un paysage législatif fiscal peut changer. Et puisqu’une grande partie de la législation de relance d’urgence repose sur des dépenses déficitaires et fiscales, EY estime que la législation fiscale, en particulier, continuera de rester fluide alors que les États tiennent compte de leurs bilans budgétaires. En outre, rester à jour et bien au fait de l’évolution technologique fiscale est aujourd’hui une source de pression implacable – et même coûteuse – à un moment où de nombreuses entreprises subissent une autre pression sur les coûts dans le cadre de leurs propres recouvrements financiers suite au choc économique lié à la pandémie.

Mais apparemment, ce remodelage dans les process fiscaux et financiers des entreprises n’est pas le fait exclusif de cette crise sanitaire. À en croire EY, celle-ci ne doit que l’accélérer. En effet, le cabinet, qui avait mené une enquête bien avant la crise auprès de 1.000 cadres fiscaux et financiers issus de 42 pays, indique que pratiquement tous les répondants ont assuré être sur des projets de transformations des modèles opérationnels de leurs fonctions fiscales et financières. Cette vague de transformation enclenchée est motivée par plusieurs nécessités impérieuses. Il s’agit pour les entreprises qui conduisent ce changement de s’assurer qu’elles disposent de talents et des capacités technologiques appropriés pour surveiller, évaluer et répondre aux changements législatifs majeurs dans le monde. Un besoin qui a pris une nouvelle tournure d’urgence avec la crise. Aussi, il est question pour les répondants à l’enquête d’EY de faire face à l’évolution des demandes de talents, exigeant des professionnels de la fiscalité un approfondissent de leurs connaissances techniques des lois et des réglementations grâce à la technologie. 

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