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L’investissement mal en point, le secteur secondaire à bout de souffle

L’investissement peine à remonter la pente. Déjà mal en point au premier trimestre 2019, il montre de nouveaux signes de faiblesse à fin mars 2020. Avant la crise du Covid-19, l’économie marocaine lançait déjà des signaux d’essoufflement comme le montrent les chiffres sur la consommation des ménages, le secteur secondaire ou encore l’épargne nationale.

L’investissement mal en point, le secteur secondaire à bout de souffle
Les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -0,5 point.

L’économie marocaine a frôlé la stagnation au premier trimestre de l’année. La croissance du PIB est ressortie à seulement 0,1%. Selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP), les activités non agricoles ont progressé de 0,9% alors que le secteur agricole affichait un recul de 5%, dans le contexte d’une baisse d’inflation et d’une augmentation du besoin de financement de l’économie nationale. Dans ce tableau, la demande intérieure s’est accrue de 0,6% sur un an, contribuant ainsi pour 0,6 point à la croissance économique nationale contre 0,8 point durant la même période de l’année précédente. C’est ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur rythme de croissance qui passe de 2,7% au premier trimestre 2019 à 1,4% cette année. Résultat : leur contribution à la croissance ressort à 0,8 point contre 1,6 l’année précédente. Par ailleurs, la consommation finale des administrations publiques marque une hausse de 6,2% au lieu de 3,4%, avec une contribution à la croissance de 1,3 point au lieu de 0,7 point un an plus tôt. En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a continué d’enregistrer des baisses, passant de -4,5% au premier trimestre 2019 à -4,8% à la même période de cette année, avec une contribution négative à la croissance de -1,4 point.

Le secteur secondaire décroche 
La valeur ajoutée du secteur primaire en volume, corrigée des variations saisonnières, a enregistré une baisse de 4% sur une année. Une évolution que le HCP attribue à la dépréciation de 5% de l’agriculture et à une augmentation de celle de la pêche de 5,2% sur un an. De son côté, la valeur ajoutée du secteur secondaire, en volume, a connu un net ralentissement, passant de 4,7% au premier trimestre 2019 à 0,2% cette année. 
Selon les données du HCP, les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -0,5 point au lieu d’une contribution positive de 2 points le même trimestre de l’année précédente. Les exportations de biens et services, quant à elles, ressortent en baisse de 4,4% sur un an, avec une contribution à la croissance de -1,7 points sur un an. Les importations ont connu, elles, une baisse de 2,4%, avec une contribution de 1,2 point au lieu d’une contribution négative de -0,6 point une année auparavant.
Avec une augmentation, aux prix courants, de 0,4% du PIB et une baisse de 12,1% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’un recul e de 11,1%, le revenu national brut disponible a connu une baisse de 0,1% sur un an.

L’épargne nationale perd du terrain
Compte tenu de l’accroissement de 3,4% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,7% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 25,4% du PIB au lieu de 28,2%. Quant à l’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks), il a représenté 30,6% du PIB au lieu de 32,7% durant le même trimestre de l’année précédente. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé par rapport au premier trimestre 2019, passant de 4,5 à 5,1% du PIB. 

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