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L’Irak et l’ONU craignent une nouvelle escalade

Trois membres de la coalition internationale, dont deux Américains, ont péri dans une attaque en Irak avant que des raids ne tuent 26 paramilitaires irakiens pro-Iran à la frontière syrienne, une nouvelle escalade entre Téhéran et Washington qui inquiète jeudi Bagdad et l’ONU.

L’Irak et l’ONU craignent une nouvelle escalade
Les 22 attaques contre des intérêts américains en Irak, depuis la fin octobre, n’ont jamais été revendiquées. Ph. AFP.

L’Irak a enregistré, hier, un lourd bilan, avec 26 morts, pour une attaque visant les paramilitaires irakiens pro-iraniens. Fin 2019, les derniers bombardements aériens américains à la frontière irako-syrienne avaient fait 25 morts dans les rangs des supplétifs irakiens de l’Iran en riposte à la mort d’un sous-traitant américain dans l’attaque d’une base du nord du pays. Peu de temps après, les États-Unis avaient assassiné en janvier à Bagdad le général iranien Qassem Soleimani et son lieutenant irakien. Les 22 attaques contre des intérêts américains en Irak depuis la fin octobre n’ont jamais été revendiquées. Mais Washington les attribue régulièrement aux factions irakiennes pro-Iran qui, elles, promettent régulièrement de «venger» leur chef, assassiné par Washington aux côtés de Qassem Soleimani. Signe que ces derniers développements inquiètent au plus haut point, le commandement militaire irakien, chapeauté par le Premier ministre démissionnaire Adel Abdel Mahdi, a dénoncé l’attaque contre la coalition, qui constitue «un défi sécuritaire très dangereux». La mission de l’ONU en Irak a appelé à «la retenue maximale», estimant que «le risque d’actes voyous de groupes armés est une inquiétude permanente» en Irak qui «n’a vraiment pas besoin de devenir une arène pour les vendettas et les batailles venues d’ailleurs». Les autorités irakiennes sont dans une position inconfortable face à la coalition : elles continuent à mener des opérations avec ses troupes contre les jihadistes, mais le Parlement a récemment voté l’expulsion des 5.200 soldats américains du pays et le gouvernement doit maintenant faire appliquer cette décision. Dans un Irak en plein marasme politique, au budget mis en danger par la chute des cours du pétrole et qui doit faire face à une épidémie du nouveau coronavirus, les autorités n’ont pas identifié les responsables de l’attaque contre la coalition. La coalition internationale a recensé, jeudi, 18 roquettes tirées au total, faisant également état de 12 blessés, sans préciser leur nationalité. Quelques heures après, «dix explosions» secouaient une zone au sud de la ville syrienne de Boukamal, frontalière de l’Irak, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). «Trois avions probablement de la coalition internationale ont visé des positions iraniennes et des factions armées alliées, dont le Hachd al-Chaabi irakien», a indiqué l’OSDH, en référence à cette coalition de paramilitaires désormais intégrés aux forces régulières irakiennes. 

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