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Un livre sur les rituels des Gnawa de Lalla Mimouna

«Les Gnawa de Lalla Mimouna» est une étude menée par Erwan Delon et M’bark El Haouzir. Elle met en valeur le lien spécifique entre les Gnawa du Todgha et la sainte présente dans toutes les activités gnaouies. L’ouvrage qui vise la sauvegarde d’un important patrimoine immatériel est agrémenté de nombreuses photos en couleur. Un témoignage exceptionnel !

Un livre sur les rituels des Gnawa de Lalla Mimouna

Le livre «Les Gnawa de Lalla Mimouna» coécrit par Erwan Delon et M’bark El Haouzir décrit les spécificités des Gnawa du Sud-Est du Maroc et donne une image claire de ce patrimoine. Récemment publié aux Éditions l’Harmattan, cet ouvrage détaille les rituels, croyances et pratiques des adeptes de Lalla Mimouna, vénérée par les gnawas. Il met en valeur le lien spécifique entre les Gnawa du Todgha et cette sainte présente dans toutes les activités gnaouies.
L’étude menée par les deux auteurs aborde un grand nombre de thèmes, allant du global au local, de l’histoire des Gnawa à l’histoire des Gnawa du Todgha. Instruments, danses, chants et transes, aucun détail n’est omis.  Les auteurs dévoilent la vision des adeptes de Lalla Mimouna, en montrant comment ces Gnawa représentent leur sainte et vivent dans le respect des «valeurs tagnaouites». Les spectacles et les jeux mis en place par les Gnawa lors des festivals sont analysés, de même que leur insertion dans l’africanité et l’amazighité. L’ouvrage est agrémenté de nombreuses photos en couleur qui constituent un témoignage exceptionnel.
Afin de rapprocher les lecteurs des gnawa du sud-est du Maroc, les auteurs remontent aux origines du groupe «Gnawa Oued Toudra Tinghir Maroc». «Constitué en 2004 dans sa forme actuelle, ce groupe est la continuité d’un autre connu chez les anciennes générations de la région et qui faisait le tour des douars de Toudgha annuellement après le grenage et le battage. Il englobe l’ensemble des danseurs qui appartiennent à la même ascendance. Ceux qui se sont fait  les mainteneurs des anciennes traditions héritées de leurs ancêtres venus des différentes régions de l’Afrique à une époque lointaine ou du grand pays de Tamazgha et qui ont pu garder certains de leurs aspects originels dans  certaines régions du sud-est marocain. Leur but c’est la participation massive du groupe possédant ces coutumes à préserver…»
Les auteurs décrivent  l’importance des rituels menés par ces gnawa et leur effet thérapeutique. Leur étude est une étape importante dans la sauvegarde de ce patrimoine immatériel. On y lit les détails des gestes, les chants et le code vestimentaire des Gnawa  installés au sud-est marocain. «La troupe se caractérise par  son jeu, sa théâtralité et aussi la langue  de ses chants qui est un Gnawi avec un accent amazigh ou un mélange des termes  amazighs, africains et  arabes et à tel point que le le public n’arrive pas à bien déchiffrer les mots chantés. Elle se caractérise également par les thèmes de ses chansons évoquant les origines, le voyage, l’amour, la religion, les conditions de vie, etc.»
Selon les auteurs de «Les Gnawa de Lalla Mimouna» ou «Ignaoun n Lalla Mimouna», l’originalité de leur ouvrage tient aussi au fait que les Gnawa de Lalla Mimouna ont été très peu étudiés, la grande majorité des études portant sur les Gnawa de Sidna Bilal. 

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