Dans le cadre de son analyse des impacts et des conséquences de la pandémie du coronavirus sur les vies et les sociétés, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a produit de brèves études qui font le point sur les réponses apportées par chaque pays à cette crise sanitaire majeure. Deux parmi ces études concernent le Maroc. En effet, une première étude évoque le Maroc en traitant du Covid-19 en Afrique du Nord et dans la région du Moyen-Orient (MENA). La deuxième étude, publiée lundi, détaille toutes les mesures prise par le Maroc, à tous les niveaux en ce qui concerne «La Crise Covid-19 au Maroc», qui est d’ailleurs l’intitulé de cette étude.
Ainsi, en ce qui concerne la première étude MENA, elle examine comment le virus se propage dans la région, comment les mesures de confinement sont prises et comment les systèmes de santé et les économies y font face. L’étude fait une comparaison entre toutes les mesures entreprises en la matière par les pays de la région MENA (Algérie, Bahreïn, Djibouti, l’Égypte, l’Iraq, la Jordanie, le Koweït, le Liban, la Libye, la Mauritanie, le Maroc, Oman, l’Autorité palestinienne, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Syrie, la Tunisie, les Émirats arabes unis et le Yémen).
La deuxième étude, consacrée au Maroc, a énuméré l’ensemble des mesures prises par le Royaume en matière de lutte contre le Covid-19. Elle a notamment souligné le nombre de lits mis à disposition, les centres de dépistage et les hôpitaux militaires de campagne. Le document revient sur l’annonce de l’état d’urgence, sa date et sa prorogation jusqu’au 20 mai. Il donne aussi des détails sur l’obligation du port de masque médicaux et les sanctions accompagnant le non-respect de cette obligation. «Le prix des masques a été réglementé par décret et une première production locale d’une capacité de 5 millions d’unités par jour a été mise en place grâce au réajustement volontaire de plusieurs unités industrielles», est-il indiqué.
L’OCDE consacre un volet de son étude à l’impact économique de la crise du Covid-19, à commencer par la fermeture de tous les établissements d’enseignement qui concerne 8,9 millions d’apprenants, dont 6,2 millions d’élèves. Elle parle de la fermeture des restaurants et tous les magasins non essentiels. Elle décrit également les restrictions apportées aux transports publics et privés et aux déplacements entre les villes, le déploiement des forces de sécurité et de l’armée dans les rues. Le document relève des indicateurs économiques qui évoquent la crise du secteur du tourisme, le transport aérien et certains secteurs exportateurs (notamment le textile et l’automobile) «très tôt impactés par des chocs tant du côté de l’offre que de la demande», est-il signalé.
Le document souligne également les mesures prises sur le plan financier et fiscal, l’idée de la création du Comité de veille économique (CVE) «créé pour discuter et prendre les mesures nécessaires pour atténuer les impacts économiques et sociaux de la pandémie. Il est présidé par le ministre de l’Économie, des finances et de la réforme administrative et comprend des représentants des secteurs public et privé», lit-ont dans ladite brève étude. Le document s’est aussi attardé sur les différents bénéficiaires des mesures de l’atténuation de la crise à travers le Fonds Covid-19, y compris les entreprises et les opérateurs du secteur informel.