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«L’œuvre en mouvement» de l’artiste Mohamed Abouelouakar

La galerie d’art L’Atelier 21 à Casablanca offre à voir, du 15 décembre 2020 au 16 janvier 2021, «L’œuvre en mouvement» de Mohamed Abouelouakar, tout en accueillant ses visiteurs dans le strict respect des conditions de sécurité sanitaire qu’impose la situation exceptionnelle de la pandémie. Une monographie dédiée à l’œuvre de l’artiste a été éditée par la galerie à l’occasion de cette exposition.

«L’œuvre en mouvement» de l’artiste  Mohamed Abouelouakar
Mohamed Abouelouakar.

La prestation plastique présentée par la galerie d’art L’Atelier 21 met en exergue le travail de longue haleine de l’artiste Mohamed Abouelouakar, dont le riche parcours plein de créativité féconde souligne l’importance de ce peintre dans le registre des créateurs les plus réputés de l’univers pictural. L’exposition «L’œuvre en mouvement», comme l’indique Mohamed Jibril,  déploie, à la suite des précédentes, un corpus fondamental de figures, de symboles et d’atmosphères ainsi qu’une recherche formelle et stylistique qui allie une unité profonde à une diversité sans cesse 
renouvelée.
L’écrivain Mohammed Ennaji considère l’œuvre de Abouelouakar comme «un bouillonnement incessant qui jaillit, en lave incandescente, de la rage volcanique qui habite l’artiste et qui lui vient de loin». Et d’ajouter que cet «explorateur inlassable et inclassable siège dans les hauteurs de son temps, abondamment inspiré dans l’intimité de son atelier, assuré en médium attitré de surprendre notre avant et notre après. Il est à l’affût de la quintessence de son être qui est bien le nôtre. Son œuvre est tissée dans et de ses va-et-vient, où il est constamment en quête de la mouture de son identité. C’est ce souci de l’essence identitaire qui traverse son travail, motive son acharnement, unit ses toiles, pilote ses coups de pinceaux. Il fonde sa vocation».
Ce natif de Marrakech s’est consacré à la peinture après un passage très remarqué en tant que réalisateur dans le cinéma. Ainsi, le septième art n’a cessé d’influencer son œuvre de peinture, qui fut distinguée par le lyrisme russe et la miniature byzantine. «Les anciens tableaux de Mohamed Abouelouakar se caractérisent par des couleurs vives et un foisonnement de figures qui ne laissent pas une parcelle de la toile sans traitement. Une présence se dégage de ses œuvres, interpellant par leur réalisme féroce et leur foisonnement de détails».
C’est tout un corpus de figures, de symboles et d’atmosphère, empruntés au répertoire occidental, mais toujours réinterprétés selon le prisme et les références de sa propre culture. On distingue, dans son œuvre, une fréquence d’allégories, de scènes mythologiques réinventées, des signes et des symboles répétitifs, mais qui ne se résument pas à une signification linéaire. Dans chaque œuvre de Mohamed Abouelouakar, l’ensemble est le fruit de la savante mise en scène d’une profusion de détails et de l’hétérogénéité des plans et des rythmes.
«Il est très sensible à l’exemple des mystiques et leur incessant désir de régénérer le sens sur la voie de la vérité, alors que le monde réel en est souvent la négation. C’est à travers les récits poétiques de “Mantiq at-Tayr” de Farid al-Din Attar ou les poèmes et fables du “Mathnawi” de Djalâl Eddine Rûmi qu’il aime à conforter ce désir qui n’est pas seulement une invocation rituelle ou une évasion morale. Il y enrichit son goût du langage métaphorique et de l’allégorie qui, à travers des images, touche la sensibilité autant que l’esprit et qui conservent à l’être sa dimension mystérieuse autant que sa présence multiforme et sensible», écrit-on sur Mohamed Abouelouakar. 

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