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«L’offre financière du Havre pour El Berkaoui est faible»

Le président du Hassania d’Agadir, Habib Sidinou, s’est confié vendredi au «Matin». Le transfert avorté de Karim El Berkaoui, la situation de l’entraîneur Mohamed Oucherif, les joueurs étrangers du Hassania bloqués à l’étranger, la crise financière, la préparation du club pour la dernière ligne droite de la Botola : il nous dit tout.

«L’offre financière du Havre pour El Berkaoui est faible»
Habib Sidinou entouré de ses deux capitaines.

Le Matin : Le club du Havre qui évolue en D2 française a soumis une offre au Hassania pour recruter l’attaquant Karim El Berkaoui, pourquoi ce transfert a-t-il capoté ?
Habib Sidinou
: Effectivement, Le Havre est intéressé par El Berkaoui, seulement l’offre que le club français a soumise au Hassania est trop faible par rapport à la qualité de notre joueur. Seulement, 400.000 euros. Cette offre est payable en deux tranches. Et au-delà de l’aspect financier qui ne répond pas aux attentes de notre club, Le Havre exige que le joueur rejoigne ses nouvelles couleurs maintenant. Or on a besoin de notre joueur parce que nous avons des échéances importantes d’ici le 13 septembre. On joue le maintien et on doit également disputer des demi-finales de la Coupe de la CAF. On ne peut pas se permettre de perdre nos meilleurs joueurs dans cette période critique de l’année. On a besoin de Karim El Berkaoui, comme on a besoin de l’ensemble de nos joueurs.  On veut que notre joueur aille en Europe, parce que c’est très intéressant pour sa carrière et éventuellement pour l’équipe nationale. Mais on a besoin de l’ensemble de nos cartes pour assurer le maintien et, pourquoi pas, aller chercher cette Coupe de la CAF. On a reçu d’autres offres : certaines proviennent de clubs étrangers et d’autres de clubs marocains.

Est-ce que le Hassania d’Agadir va garder l’entraîneur Mustapha Ouchrif au-delà du 13 septembre ?
La politique du Hassania d’Agadir n’est pas de changer à chaque fois d’entraîneur. Quand on engage quelqu’un c’est pour le garder plusieurs années. Ouchrif est notre entraîneur jusqu’à la fin de la saison. Notre souhait est de le garder. C’est un bon type. Il a fait d’énormes progrès. De notre côté, on fait tout pour l’aider et le mettre en confiance. Il sera maintenu à son poste, à moins d’un grand cataclysme (relégation).
  
Vous avez quatre joueurs bloqués à l’étranger, avez-vous une idée de la date de leur retour à Agadir pour renforcer les rangs de l’équipe dans cette dernière ligne droite de la Botola et de la Coupe de la CAF ?
Je vous annonce que nous avons de bonnes nouvelles concernant ce dossier. Rida Atassi bloqué en France rentre ce vendredi à 20h30 (Ndlr hier) directement à Agadir en provenance de Marseille. Les deux joueurs sénégalais Malick Cissé et Bakary Mané, qui ont passé des tests de Covid-19 au Sénégal, rentrent également ce vendredi à 23 h à Casablanca. On va leur envoyer une voiture pour les chercher à l’aéroport Mohammed V à Casablanca. En revanche, le cas Tamer Seyam est un peu compliqué. Le joueur est toujours bloqué en Palestine à (Al-Qods-Est). Le check point israélien pour sortir d’Al-Qods-Est est fermé, ainsi que la frontière avec la Jordanie, à cause du Covid-19. Son dossier est chez le président de la Fédération palestinienne de football, Jabril Rajoub. On étudie la possibilité de le faire sortir par l’aéroport de Ben Gourion vers Istanbul, ensuite il rejoindrait le Maroc par la Turquie. Mais c’est un peu compliqué.

Est-ce que les autorités publiques (la mairie, la région et le conseil préfectoral) ont honoré leurs engagements envers le club pour faire face à la crise économique aiguë qu’il traverse ?
Pas encore. Habituellement, on a une subvention annuelle du conseil de la ville de l’ordre de 3 millions de DH, sauf que cette année, on ne l’a pas encore reçue. La mairie l’a bloquée  à cause du Covid-19. Le Conseil de la région, quant-à-lui, nous octroie chaque année 7 millions de DH. Cette subvention, devrait passer cette année à 10 millions de DH, mais à cause de la pandémie du coronavirus, le club n’a encore rien reçu. Je lance un SOS au tissu économique de la région du Souss. Cet amour je le sent chaque fois que le club se déplace. Beaucoup de gens venaient nous voir à l’hôtel et venaient au stade pour nous encourager. Ça serait génial si ce tissu économique apporte un peu de soutien financier au club, qui atteint les demi-finales de la Coupe de la CAF. Une première dans son histoire. 

Il reste une semaine avant la reprise de la Botola, avez-vous reçu le calendrier des matchs ?
Non. On ne sait même pas dans quelle ville on va jouer. C’est toujours le flou total. Ce programme devait être disponible depuis longtemps de façon à ce que les clubs s’organisent et prennent les mesures sanitaires nécessaires pour se protéger du Covid-19. Mais on doit apparemment attendre jusqu’à la dernière minute.

À propos de Covid-19, est-ce que les joueurs vont passer un second test avant la reprise de la Botola ?
Effectivement, les joueurs, les membres du staff technique et les chargés de matériel vont passer un second test ce dimanche. Le examens du premier test étaient hamdoulillah négatifs. On va également faire passer un premier test pour l’ensemble de nos joueurs et membres du staff technique de nos équipes de jeunes : minimes, cadets, juniors et espoirs. 

Après quatre semaines de préparation, est-ce que vous sentez que votre équipe est prête pour la reprise ?
L’équipe est actuellement en concentration dans un grand palace à Agadir. Après la première phase de reprise qui consistait à s’entraîner par petits groupes de cinq tout en respectant drastiquement les mesures sanitaires, tous les joueurs ont repris les entraînements ensemble. Je pense que les joueurs sont hyper motivés. Ils travaillent dans un cadre où il y a toutes les commodités pour les entraînements. Je pense qu’on sera prêt.  On va d’abord disputer deux matchs en retard. Le premier contre le Raja de Béni Mellal et le second contre le Raja de Casablanca. On espère engranger des points lors de ces rencontres pour s’éloigner de la zone rouge et se mettre en confiance avant d’aborder la dernière ligne droite de la Botola. n

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