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L’OMS ne déclare pas d’urgence sanitaire internationale

Plus de 40 millions de Chinois étaient confinés vendredi à l’épicentre de l’épidémie virale, dont le bilan s’est à nouveau alourdi peu après que l’OMS a renoncé à déclarer une urgence internationale.

L’OMS ne déclare pas d’urgence sanitaire internationale

Avec 26 morts sur un total de 830 personnes contaminées, le bilan officiel du nouveau coronavirus apparu en décembre sur un marché de Wuhan (centre) s’est encore aggravé. Un précédent bilan communiqué jeudi par la Commission nationale de la santé faisait état de 18 morts et plus de 600 cas de contamination. Facteur aggravant, deux décès ont pour la première fois été signalés loin du berceau de l’épidémie : un dans le Hebei, région qui entoure Pékin, et un au Heilongjiang, province frontalière de la Russie. Sur les 830 cas, 177 sont jugés graves, selon la Commission, tandis que 34 patients «guéris» ont quitté l’hôpital. Plus d’un millier de cas suspects sont en cours d’examen. Les hôpitaux étant débordés, la construction d’un site devant accueillir un millier de lits a commencé vendredi. Il doit être achevé... dans 10 jours, selon les médias publics. Au total, 13 communes de la région de Wuhan sont coupées du monde, rassemblant plus de 41 millions de personnes, soit davantage que la population de la Pologne.
Au terme d’une réunion de deux jours à son siège de Genève, l’Organisation mondiale de la santé a reconnu jeudi «l’urgence en Chine», mais a jugé qu’il était «trop tôt» pour parler «d’urgence de santé publique de portée internationale». L’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’a jusqu’ici utilisé le terme d’urgence internationale que pour de rares cas d’épidémies requérant une réaction mondiale vigoureuse, dont la grippe porcine H1N1 en 2009, le virus Zika en 2016 et la fièvre Ebola, qui a ravagé une partie de l’Afrique de l’Ouest de 2014 à 2016 et la République démocratique du Congo depuis 2018. L’institution assure qu’il n’y a pour l’instant aucune preuve de transmission entre humains en dehors de la Chine et qu’elle semble y être «limitée à des groupes familiaux et à des travailleurs de la santé». 
L’OMS ne recommande pas de restrictions de voyages, mais d’établir des dépistages dans les aéroports. L’organisation demande aussi «à tous les pays» de mettre en place des mesures pour détecter les cas de coronavirus, contre lequel il n’existe pas actuellement de traitement ou de vaccin. L’OMS suit cette épidémie de nouveau coronavirus «chaque minute de chaque jour, aux niveaux national, régional et mondial», a déclaré le Dr Tedros, directeur de l’OMS. «Je tiens à réitérer que le fait que je ne déclare pas une urgence sanitaire publique de portée internationale aujourd’hui ne doit pas être pris comme un signe que l’OMS ne pense pas que la situation est grave, ou que nous ne la prenons pas au sérieux. Rien ne pourrait être plus éloigné de la vérité», a ajouté le chef de l’OMS. 

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