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L’ONDA planche sur un plan de relance

Après avoir réalisé des performances positives en 2019 sur le plan commercial et financier, l’Office national des aéroports devra subir cette année une forte baisse d’activité, suite à la suspension des vols internationaux. Pour y faire face, un plan de relance «solide et coordonné» est en cours d’élaboration pour permettre une reprise des vols internationaux viable sur les plans opérationnel et sanitaire.

L’ONDA planche sur un plan de relance
En 2019, l’Office a réalisé un chiffre d’affaires de 4,24 milliards de DH (+5,9%) et un résultat net de 566 millions (+1,6%).

Après un exercice 2019 marqué par de bonnes, voire très bonnes, performances aussi bien sur le plan commercial que financier, l’Office national des aéroports (ONDA) s’attend à des jours bien difficiles cette année. L’Office a certes entamé 2020 sur de bons résultats, mais la suite sera totalement différente, avec la suspension depuis le 15 mars dernier de l’ensemble des vols internationaux à l’exception des vols cargo. «Alors que le trafic aérien a enregistré une croissance de 11,6% à fin février 2020 par rapport à l’an dernier, la crise sanitaire liée au coronavirus est venue impacter fortement l’évolution du trafic aérien en 2020», indique le top management de l’Office dans le rapport financier 2019 qu’il vient de rendre public. L’ampleur de cet impact dépendra, selon l’estimation des dirigeants de l’institution, d’une part, de la durée de l’état d’urgence sanitaire et de confinement et, d’autre part, de la période de relance de l’économie mondiale et nationale.
Pour y faire face, un plan de relance «solide et coordonné» est en cours d’élaboration pour permettre une reprise des vols internationaux «viable sur le plan opérationnel et sur le plan sanitaire», révèlent-ils. Des mesures d’accompagnement sont également prévues par l’ONDA pour soutenir les compagnies aériennes et les concessionnaires au niveau des aéroports, ajoutent-ils. S’agissant de 2019, le nombre de passagers dans les aéroports marocains a atteint un record de 25 millions, en hausse de 11,2% par rapport à 2018 et une croissance annuelle moyenne de 9,2% entre 2015 et 2019. Cette croissance de l’activité est drainée essentiellement par le trafic international qui compte pour 88% du trafic total en 2019. Six aéroports ont réalisé un trafic supérieur à 1 million de passagers et représentent 90,1% du trafic total, relève le rapport. Concernant les résultats financiers, l’office a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 4,24 milliards de DH, en hausse de 5,9% par rapport à 2018. Les charges d’exploitation (hors dotations) dépassent 1,91 milliard en hausse de 7,2%, dont les charges de personnel (+10,3%), les achats consommés (+36 millions), les autres charges externes (+27 millions).
Le résultat d’exploitation s’est chiffré à 1,32 milliard, en accroissement de 10,8% et la marge brute d’exploitation est de 31,1% contre 29,8% en 2018. Le résultat financier de l’exercice 2019 est, quant à lui, déficitaire de -202 millions.
En termes de résultat net, l’ONDA a engrangé 566 millions, en progression de 1,6%, dégageant une rentabilité nette de 13,4%. Ce qui a permis à l’office de maintenir sa capacité d’autofinancement (CAF) à un niveau «confortable» de 1,6 milliard, a souligné son management, notant que cette CAF lui permet de continuer ses projets de développement, tout en maintenant son rythme de contribution au budget général de l’État.
Pour ce qui est de la trésorerie nette, elle a connu un bond spectaculaire, passant de 162 millions de DH en 2018 à 1,57 milliard au terme de 2019, suite notamment au remboursement du crédit de TVA par l’État, est-il expliqué. En ce qui concerne les dettes de financement de l’ONDA, elles ont totalisé 4,78 milliards à fin 2019, stables par rapport à l’an précédent.
L’ONDA dispose également d’emprunts non encore utilisés d’un montant de 75 millions d’euros auprès de la BAD (pour le financement du projet de construction de l’aéroport de Rabat-Salé) et de 50 millions d’euros auprès de l’Agence française de développement. Le taux d’endettement (dettes de financement/fonds propres) a ainsi atteint 90%, contre 92% en 2018. 
Par ailleurs, le délai moyen de paiement des fournisseurs de l’ONDA s’est nettement amélioré en 2019, passant à 72 jours contre 98 jours en 2018. 

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