Le Royaume-Uni a arraché vendredi auprès du Japon son premier accord commercial «majeur» depuis le Brexit, à l’issue d’une semaine d’intenses frictions avec l’Union européenne (UE) qui fait craindre un échec des tractations avec le bloc des 27, à haut risque pour l’économie. Londres s’est félicité de ce «moment historique» au moment où ses relations avec Bruxelles sont au plus mal, plombées par des divergences chroniques sur les modalités de leur future coopération et surtout la volonté britannique de revenir sur l’accord de divorce, en violation assumée du droit international.
L’accord de libre-échange avec le Japon constitue le premier accord majeur obtenu par le Royaume-Uni comme «nation indépendante sur le plan commercial», a souligné le ministère britannique du Commerce international.
Le compromis, qui fait l’objet d’un «accord de principe», doit augmenter les échanges commerciaux avec le Japon d’environ 15,2 milliards de livres. «Nous avons repris le contrôle de notre politique commerciale et nous continuerons à prospérer comme nation commerçante en dehors de l’UE», s’est réjoui le Premier ministre britannique, le conservateur Boris Johnson, sur Twitter. Censé entrer en vigueur le 1er janvier, le texte permettra aux entreprises britanniques d’échapper aux droits de douane sur 99% de leurs exportations
vers le Japon.