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Deux longs métrages et un documentaire

Beaucoup d’artistes profitent du confinement sanitaire pour travailler leurs projets. C’est le cas de la réalisatrice Farida Bourkia qui ne perd pas de temps en cette période. Elle a même accueilli cette épreuve de bon cœur pour mettre au point les trois films qu’elle compte réaliser dès la fin de ce confinement pour la lutte contre le Covid-19.

Deux longs métrages et un documentaire

La réalisatrice Farida Bourkia prévoit de réaliser trois projets. Il s’agit des deux longs métrages, «Le secret du collier » et «Colonne et Paparazzi», puis le documentaire «Mosaique du Géoparc du M’Goun». Selon la réalisatrice et productrice, Farida Bourkia, le premier film, dont le scénario est écrit par le professeur universitaire Anouar Boujemâa, raconte l’histoire de deux frères dont le père a été tué par un gang. Les deux enfants du défunt, encore jeunes, ont grandi dans deux milieux différents. Ainsi, celui qui a évolué dans une famille aisée a pu faire ses études et devenir officier de police. Par contre, son frère, qui a vécu dans des conditions très difficiles, est entré dans un gang, et ce dans le but de venger son père. «Actuellement, on est en train, Mme Bourkia et moi, de peaufiner les dialogues et de discuter des plus petits détails du film où la réalisatrice a travaillé sur le suspense, la réconciliation sociale, la mise en valeur du travail de la police, entre autres», souligne Hicham Afifi qui s’est occupé, dans ce film, du dialogue et sa répartition entre les comédiens, le casting ayant retenu aussi bien des acteurs confirmés que d’autres appartenant à la nouvelle génération. «Dans ce film, j’ai voulu rendre hommage aux grandes familles d’artistes, comme les familles Mégri, Bastaoui, Batma et puis feu Mohamed Majd», précise la réalisatrice Farida Bourkia.
Pour ce qui est de son second long métrage, «Colonne et Paparazzi», dont le scénario est écrit par Hicham Afifi, il sera réalisé par Farida Bourkia à travers sa société de production Bourkia Production. Ce film évoque l’histoire d’un journaliste de Casablanca, toujours à la recherche de scoops. Harcelé par un gang, il part s’installer à Essaouira. C’est là où il rencontre un photographe avec lequel il fait équipe pour créer le journal «Wikinews», puis travailler à démonter le gang. «C’est une histoire où j’ai voulu mettre en relief la collaboration qui peut avoir lieu entre la police et la société. Et puis, la réalisatrice Farida Bourkia traduit parfaitement cela à travers la réunion de comédiens connus et de jeunes talents qui entament leur carrière», indique Hicham Afifi.
Par ailleurs, le documentaire sur «Le Géoparc du M’Goun» (région Béni Mellal-Khénifra), dont l’idée et la préparation sont de Hicham Afifi, sera réalisé par Farida Bourkia et produit par la société de production de Hicham Brini. Dans ce documentaire, en plus de son importance géo-écologique, seront évoqués les projets de trois femmes, notamment le modèle de l’école installée par Stefanie Tapal-Itto et son époux Mouzoun. Puis, l’expérience de l’Américaine Cloé Medina Erikson, experte dans l’architecture environnementale et passionnée de la culture amazighe, qui s’est lancée dans la restauration des Casbahs, à travers l’Association Fondation Atlas Culture. La troisième expérience soulevée par le documentaire est celle de la Belge Anne qui s’intéresse à la culture des nomades et dont l’Agdal (prairie) dans cette région représente l’une des dernières stations au Maroc. Et ce sans oublier le Musée écologique d’Asilal qui est une fierté de la région, la Zaouïa Tahensalet et l’espace qui l’entoure où les jeunes des villages avoisinants ont appris l’alpinisme libre et ont pu avoir des Prix internationaux dans ce sport. 


Parcours

Native de Casablanca, Farida Bourkia a suivi des études à l’Institut Lounatcharsky à Moscou, institut d’art dramatique de l’État en ex-Union soviétique, de 1968 à 1973, en obtenant le Magistère en arts et metteur en scène de théâtre. De retour au Maroc, elle enseigne l’art dramatique au conservatoire de Casablanca. En 1974, elle passe son service civil à la Radiodiffusion et Télévision marocaine (RTM) en qualité de réalisatrice. À ses débuts, elle réalise pour la RTM plusieurs émissions et divers films documentaires à caractère socioculturel. Puis, son intérêt s’oriente vers la fiction. On lui doit ainsi les premiers téléfilms de la RTM tournés en 16 mm et en double bande. En 1975, l’Année Internationale de la femme, elle réalise des films documentaires sur la femme marocaine et assure la couverture de la plupart des activités et des manifestations liées à cet événement. Une année plus tard, elle intègre définitivement la RTM et devient ainsi une réalisatrice attitrée de la télévision. Sa filmographie s’enrichit d’année en année avec «Le dernier Aveu», «La bague», «Je ne reviendrai pas», «Le visage et le miroir», «La boîte magique», «La maison demandée», «Al Jamra», «Deux femmes sur la route», «Zineb, la rose d’Aghmat».

 

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