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L’ONU célèbre les 25 ans des programmes d’adaptation

En publiant son rapport sur les 25 ans du lancement des programmes d’adaptation au changement climatique, l’ONU a surtout mis l’accent sur les besoins en financements qui pourraient s’élever, d’ici 2050, entre 280 et 500 milliards de dollars par an. À titre comparatif, le Programme des Nations unies pour le développement avait situé, en 2015, le coût moyen à approximativement 37 milliards de dollars par an.

L’ONU célèbre les 25 ans des programmes  d’adaptation

Cela fait un quart de siècle que la Convention des Nations unies sur le changement climatique a lancé le premier programme d’adaptation au changement climatique. Et le constat ne pousse pas à l’optimisme. Selon le document mis en ligne «25 ans d’adaptation. Rapport du comité d’adaptation», le déficit se situe à deux niveaux : les besoins en information s’empilent sur les déficits financiers. Le premier volet concerne essentiellement les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement qui ont «déjà du mal à faire face aux impacts du changement climatique qui ravagent leurs écosystèmes et leurs économies menaçant d’effacer les gains de développement durement gagnés.
En conséquence, il existe différentes catégories de besoins d’adaptation», écrivent les rédacteurs du rapport. Ces derniers souhaitent, dans les pays en développement comme dans ceux qui le sont déjà, «inclure les besoins environnementaux, institutionnels et d’informations» dans les programmes d’adaptation au changement climatique. Sur le plan financier, la Convention des Nations unies sur le changement climatique rappelle dans son rapport que le Programme de l’ONU pour le développement avait estimé, en 2016, que d’ici 2030, les coûts d’adaptation sont compris entre 140 à 300 milliards de dollars par an. Ces coûts pourraient augmenter, d’ici 2050, entre 280 et 500 milliards de dollars par an. «Les niveaux actuels de financement de l’adaptation suggèrent que les coûts pourraient donner lieu à une augmentation spectaculaire du déficit de financement et qui présente déjà un défi important pour le développement».
Pour sa part, le Programme mondial pour l’évaluation des ressources en eau avait situé le point médian des coûts d’adaptation à approximativement 37 milliards de dollars par an en 2015. C’est dire que les besoins financiers évoluent de manière exponentielle. Et que dire alors de l’Afrique, continent le plus vulnérable au changement climatique et qui ne capte, bon an mal an, qu’à peine 5% de la finance climat ? Au début du mois de janvier, l’Union européenne avait annoncé avoir accordé une subvention d’un million d’euros au profit de l’Initiative africaine d’adaptation au changement climatique. Ce montant reste en deçà des 100 milliards de dollars nécessaires d’ici 2050. Pour les seuls services météorologiques et hydrologiques nationaux, les besoins en infrastructures sont estimés, par l’Initiative, entre 100 à 150 millions de dollars par an. 

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