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L’Onusida appelle à œuvrer pour l’égalité des droits

Pour la Journée zéro discrimination 2020, l’Onusida a choisi de sensibiliser la population mondiale aux différentes discriminations que vivent les femmes et les filles dans le but de promouvoir leur émancipation et leur autonomisation.

L’Onusida appelle à œuvrer pour l’égalité des droits

À l’occasion de la Journée zéro discrimination, célébrée le 1er mars de tous les ans, le Programme des Nations unies chargé de la lutte contre le VIH/sida (Onusida) a appelé mettre un terme à la discrimination envers les femmes et les filles et à œuvrer pour l’égalité des droits, de traitement et des chances. L’organisation onusienne a indiqué que malgré des progrès, en 2020, des pratiques coercitives, des législations discriminatoires, la violence basée sur le genre et les violations des droits humains continuent de peser lourdement sur la vie de femmes et de filles dans le monde entier. L’Onusida a ainsi attiré l’attention sur sept domaines nécessitant des changements rapides. Il s’agit entre autres de fournir des soins sans stigmatisation ni barrière, de garantir la justice économique, d’assurer la gratuité de l’éducation primaire et secondaire, ainsi que de mettre un terme à la violence basée sur le genre. «Le féminisme, les droits humains et l’absence de discriminations sont des valeurs profondément ancrées à travers le monde. Elles sont l’expression de notre humanité, de notre reconnaissance que je suis parce que tu es. Elles sont par ailleurs essentielles pour vaincre le sida», a déclaré la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima. Et d’ajouter que «dans le monde, un tiers au moins des femmes et des filles a été victime de violences dans leur vie. Seuls 88 pays sur 190 disposent de lois sur l’égalité salariale entre les hommes et les femmes pour un travail de valeur égale. Même si certains pays ont déjà réalisé des progrès en faveur de l’égalité des sexes, les discriminations envers les femmes et les filles restent d’actualité partout dans le monde. Près d’une adolescente sur trois âgée de 10 à 19 ans et issue d’une famille parmi les plus pauvres n’a jamais été à l’école». 

L’Onusida a, en outre, rappelé que de nombreux pays disposent encore de lois discriminant les femmes et les filles. Quant aux lois défendant les droits fondamentaux des femmes et les protégeant des préjudices et des inégalités de traitement, elles sont loin d’être la norme. Couplées à d’autres formes de discrimination liée aux revenus, à l’origine ethnique, au handicap, à l’orientation ou à l’identité sexuelle, ces violations touchent les femmes et les filles d’une manière disproportionnée, déplore l’organisation. «Nous devons transformer nos sociétés pour qu’il n’y ait pas de citoyennes et de citoyens de seconde classe. Nous devons éradiquer la violence, les inégalités et l’insécurité basées sur le genre et garantir que les femmes et les filles disposent du même accès à l’éducation, à la santé et à l’emploi que les hommes et les garçons», a continué Byanyima. L’Onusida affirme également que les inégalités entre les genres affectent également les communautés et l’économie. «Les discriminations à l’égard des femmes et des filles dans le système éducatif et sur le marché du travail sont source d’insécurité économique et sociale. Leur sous-représentation en politique présente le risque de ne pas entendre leurs besoins. En 2019, les femmes occupaient moins d’un quart des sièges dans les parlements. À ces inégalités viennent s’ajouter les soins aux proches et les tâches ménagères, les inégalités au niveau des droits à la propriété et à la succession, ainsi qu’une autonomie financière restreinte. On estime que les femmes effectuent les trois quarts des tâches dans le foyer. Un travail qui n’est pas rémunéré», s’indigne l’organisation onusienne. 

La stérilisation forcée des femmes vivant avec le VIH dénoncée

L’Onusida a rappelé, à l’occasion de la Journée zéro discrimination, que les femmes vivant avec le VIH luttent depuis des décennies pour que leurs droits et leur santé de la reproduction et sexuelle, notamment leur droit de fonder une famille et d’avoir des enfants, soient reconnus. Cependant, de trop nombreux cas de stérilisation et d’avortement forcés ont été signalés au fil des ans. «Le siège des Nations unies à New York accueillera en mars 2020 la soixante-quatrième session de la Commission de la condition de la femme. Cette conférence sera l’occasion de se rappeler que l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing remonte à 25 ans. Les gouvernements avaient alors convenu de garantir les droits de la personne de toutes les femmes, ainsi que de protéger et de défendre leurs droits et leur santé de la reproduction et sexuelle», a déclaré la directrice exécutive de l’Onusida, Winnie Byanyima. «Il s’agit, entre autres, du droit de fonder une famille et d’avoir des enfants, de décider du nombre d’enfants et de l’écart entre les naissances, du droit à l’autonomie de procréer et d’accéder à des services de qualité venant soutenir le choix des femmes au niveau de la santé de la reproduction, choix reposant sur leur accord volontaire, libre et éclairé. Ces droits sont des droits fondamentaux qui appartiennent à toutes les femmes, peu importe leur statut sérologique, et ils sont garantis par des traités internationaux et régionaux. Dans la Déclaration politique sur le VIH et le sida de 2016, l’Assemblée générale des Nations unies s’est engagée à mettre un terme à la stérilisation forcée, en particulier celle touchant les femmes vivant avec le VIH, a-t-elle ajouté.

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