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L’opposition critique, la primature s’explique et annonce le maintien de 90% des postes budgétaires prévus

Les chefs des partis politiques de l’opposition ont fortement critiqué l’appel du Chef du gouvernement à ne pas programmer de nouveaux postes budgétaires, dans le cadre d’une circulaire adressée le 1er juillet aux différents secteurs gouvernementaux visant l’actualisation des propositions budgétaires pour trois ans, selon la loi organique 130-13 relative à la loi de Finances. En réponse aux critiques, une source à la primature a tenu à expliquer que l’appel à la non-programmation des postes budgétaires pour 2021 est dictée par la conjoncture actuelle marquée par la baisse des ressources financières, sachant que les quatre secteurs stratégiques qui absorbent 90% des postes programmés, à savoir la santé, l’éducation, la défense et la sécurité, seront exclus de cette mesure d’austérité.

L’opposition critique, la primature s’explique et annonce le maintien de 90% des postes budgétaires prévus

Il semble que la circulaire adressée par le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, aux différents secteurs gouvernementaux le 1er juillet dernier, dans laquelle le Chef de l’Exécutif appelle les ministères à annuler la programmation de  nouveaux postes budgétaires pour 2021, n’ait pas laissé de marbre les présidents des partis politiques de l’opposition. Lors d’une sortie sur les réseaux sociaux, samedi dernier, le président du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Nabil Benabdellah, a ouvertement critiqué cette décision qu’il a qualifiée de bizarre et de dangereuse. «Au moment où la crise engendrée par le Covid-19 a entraîné l’accentuation de la pauvreté et de la précarité, le gouvernement annonce la réduction des postes d’emploi. Ceci témoigne de l’absence d’un vrai sens politique et donne des mauvais signaux pour le futur», a déclaré le chef de file du parti du livre. Pour sa part, Abdellatif Ouahbi, secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), n’a pas manqué non plus de décocher ses flèches à l’endroit du gouvernement, qualifiant cette décision annoncée dans la circulaire d’«arbitraire», appelant dans le même sens l’Exécutif à se raviser. «La décision prise par le gouvernement de suspendre les recrutements n’est pas correcte et nous souhaitons que le gouvernement se rétracte, parce que cette mesure aura un grand impact sur les familles marocaines. Nous estimons que le contexte actuel que traverse le pays exige du gouvernement la recherche de solutions pratiques et urgentes pour contenir les conséquences de la crise, au lieu de recourir à des solutions qui ne feront qu’aggraver la crise et accentuer son impact sur les citoyens», souligne M. Ouahbi. Contacté par nos soins pour avoir plus de détails sur cette question, une source à la primature, qui a préféré garder l’anonymat, a indiqué que cette circulaire était attendue puisqu’elle vient actualiser une autre circulaire promulguée au début du mois de mars dernier et qui prévoyait le démarrage des réunions des commissions budgétaires aux mois d’avril et de mai, dont les travaux ont été suspendus depuis l’avènement du virus. Abordant la polémique enclenchée par l’annonce d’une déprogrammation des postes budgétaires, notre interlocuteur a considéré qu’il s’agissait d’une «tempête dans un verre d’eau», dans la mesure où la déprogrammation ne concerne que 10% des postes budgétaires prévus en 2021, notant que 90% des postes programmés et qui appartiennent aux quatre secteurs stratégiques, à savoir l’enseignement, la santé, la défense et la sécurité nationale, seront maintenus. La même source a par ailleurs fait savoir que cette mesure a été dictée par la conjoncture actuelle, marquée par une réduction des ressources financières cette année et qui se poursuivra d’ailleurs en 2021 à cause de la baisse de l’activité des entreprises depuis la propagation du virus au Maroc. 

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