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À l’occasion de la Journée internationale de la sage-femme, célébrée le 5 mai de chaque année, le Fonds des Nations unies pour la population au Maroc (UNFPA) rend hommage à ces «soldats des maternités» qui sont au cœur de l’action de l’organisation. En effet, en plus de l’accouchement, les sages-femmes jouent un rôle important dans l’éducation et l’autonomisation des femmes et leur permettent de mener une vie saine et d’exercer leur droit à la santé sexuelle et reproductive.
«L’UNFPA au Maroc voudrait mettre en évidence le rôle essentiel joué par les sages-femmes, pour assurer des soins de santé et une aide sociale de qualité et s’associe aux associations de sages-femmes au Maroc (Association nationale des sages-femmes au Maroc et Association marocaines des sages-femmes) pour encourager des investissements accrus dans la profession sage-femme, pour appuyer ce personnel sauveur des vies», indique l’UNFPA. Et d’ajouter : «La sage-femme joue un rôle crucial dans la réduction de la mortalité et la morbidité maternelle et néonatale et contribue à la réalisation des Objectifs de développement durable en améliorant la promotion de la santé sexuelle et reproductive».
Il est à noter que l’UNFPA appuie les deux associations professionnelles des sages-femmes pour renforcer les capacités des sages-femmes en matière de soins obstétricaux néonatales d’urgence, en dispositif minimum d’urgence et en approche droit, éthique, communication et leadership.
L’organisation onusienne travaille également avec les associations pour leur assurer un appui au processus de plaidoyer auprès du ministère de la Santé pour garantir la qualité et la disponibilité des services de santé sexuelle et reproductive ainsi qu’un appui technique pour l’élaboration du contenu des textes d’application de la loi-cadre 44-13 relative à la pratique de la sage-femme.
En cette journée internationale de la sage-femme, l’UNFPA a tenu également à rappeler le rôle important que jouent ces femmes dans la pandémie du Covid-19. En effet, même si le monde vit actuellement une crise sans précédent, cela n’empêche pas les femmes de tomber enceintes et d’accoucher. Des naissances ont lieu tous les jours dans le monde entier et c’est grâce aux sages-femmes que de nombreuses vies sont sauvées.
«Au milieu de la pandémie actuelle du Covis-19, qui a déjà infecté de nombreuses personnes dans le monde, les professionnels de la santé sont des héros méconnus qui travaillent en première ligne. Les sages-femmes risquent leur propre vie pour sauver celle des femmes enceintes et des nouveau-nés. Ils assurent des grossesses sûres et saines, en prenant toutes les précautions nécessaires pour protéger les femmes qu’elles servent», souligne l’UNFPA.
«Alors que le nouveau coronavirus balaie le monde, les femmes continuent de tomber enceintes et d’accoucher.
Au Maroc, on estime que près de 2 millions de femmes seraient déjà enceintes nécessitant d’être accompagnées de très près en termes d’information et de protection. Les sages-femmes sont essentielles pour assurer des grossesses et des naissances sans danger pour tout le monde, partout. Elles fournissent également les informations et les conseils en matière de contraception dont les femmes et les jeunes ont besoin, même en temps de crise. Faisant partie des professionnels de santé en première ligne face au coronavirus, les sages-femmes doivent avoir accès aux équipements de protection afin de continuer à fournir leur appui aux femmes enceintes et aux nouveau-nés. En effet, s’il est crucial que toutes les femmes et les nouveau-nés aient accès aux soins, il est également primordial que ces soins soient de qualité suffisante pour que l’expérience de l’accouchement et de la naissance soit sûre et positive, dans le respect et la dignité. Pour y parvenir, les sages-femmes doivent s’appuyer sur la formation et sur la réglementation nécessaire pour avoir les techniques et les compétences en obstétrique définies par la Confédération internationale des sages-femmes (ICM)», ajoute l’organisation.
Afin de contribuer à prendre des mesures urgentes pour protéger les sages-femmes durant cette période de crise sanitaire, l’UNFPA a lancé, en avril dernier, avec ses partenaires institutionnels et de la société civile la première phase l’opération «Salama». Des «Kits Salama» ont été mis à la disposition des sages-femmes, comprenait aussi bien la fourniture des équipements de protection individuelle que des informations utiles à la protection des femmes et des nouveaux nés.
Cadre juridique national
Au Maroc, la profession de sage-femme a connu une évolution remarquable depuis le 7 juillet 2016 notamment avec la promulgation de la loi 44-13 relative à l’exercice de la profession sage-femme et qui définit des prérogatives, des lieux et des conditions de pratique d’exercice. L’année 2020 a été couronnée par l’approbation du décret d’application de cette loi par le Conseil du gouvernement au cours de sa réunion du jeudi 23 janvier 2020. Ce nouveau décret N° 2.19.794 définit dans sa première partie les éléments nécessaires pour déposer le dossier d’autorisation d’ouverture d’une maison de naissance privé et dans sa deuxième partie, une délégation de signature des arrêtés d’application a été accordée au ministre de la Santé.
Ces arrêtés définissent la nomenclature des actes de la sage-femme et les actes qu’elle ne peut effectuer que sur prescription d’un médecin ou son encadrement ainsi que les normes techniques des équipements nécessaires et du personnel pour le cabinet de sage-femme ou maison de naissance. Dans ce processus, le projet de loi de la création de l’Ordre des sages-femmes au Maroc est élaboré et nécessite un accompagnement similaire pour aboutir à son approbation. En effet, la concrétisation de l’ordre des sages-femmes contribue à la garantie de l’identité professionnelle, des principes de moralité, d’équité et de compétences indispensables à l’exercice de la profession de sage-femme.
