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Malgré la pandémie du coronavirus et ses répercussions diverses, l’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a poursuivi son action en 2020 en faveur de la Ville sainte. «Grâce à S.M. le Roi Mohammed VI, Président du Comité d’Al-Qods, l’Agence a pu mettre en place un programme d’urgence d’un quart de million de dollars américains, afin d’organiser ses interventions, en coordination avec le réseau des hôpitaux d’Al-Qods-Est, la direction de l’éducation et de l’enseignement et l’Université Al-Qods, et en coopération avec un certain nombre d’associations qui ont contribué à l’opération de l’assistance sociale au profit de plus de 500 familles nécessiteuses, dans le plein respect des conditions de sécurité sanitaire des travailleurs et des bénéficiaires», souligne le rapport annuel de l’Agence au titre de l’exercice 2020.
Conférant à son travail à Al-Qods une forte dimension sociale, conformément aux instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, l’Agence a poursuivi ses programmes d’assistance sociale sans interruption et en s’acquittant, sans délai, de toutes ses obligations envers ses partenaires à Al-Qods. Cet engagement a renforcé davantage sa crédibilité auprès des institutions opérationnelles, précise le rapport. L’Agence a organisé, par ailleurs, une réunion consultative avec plus de 20 institutions et coalitions civiles dans le cadre du développement d’une vision commune qui stimule l’innovation et l’initiative. Cette réunion s’est terminée par «la définition des caractéristiques du modèle de développement qui garantit la protection d’Al-Qods et la préservation de son patrimoine religieux et culturel ainsi que la préservation de son statut juridique» souligne le rapport.
Revenant sur la situation économique, sociale, pédagogique, culturelle et sanitaire dans la ville d’Al-Qods, à la lumière de la pandémie de la Covid-19, l’Agence a indiqué dans son rapport que le tourisme dans la ville palestinienne reste le secteur le plus touché par la pandémie du coronavirus avec des répercussions néfastes et des licenciements de travailleurs avec des proportions différentes. «Cette ville, qui dépend principalement du tourisme, notamment religieux interne et externe, a connu l’annulation des réservations pour les délégations venant de l’étranger, en plus de l’arrêt quasi total du tourisme interne, dont l’un des résultats a été la fermeture des bureaux de tourisme, des hôtels et des sociétés de transport», déplore le rapport.
Dans le détail, le rapport précise que «sur 1.400 magasins de commerce et de tourisme dans l’ancienne médina d’Al-Qods et ses alentours, 420 magasins commerciaux spécialisés dans la vente d’objets d’antiquité ont fermé». D’autres avaient également fermé avant la pandémie. Ils sont au nombre de 365 sur le marché de Lahamin, Suq al-Khawajat et Bab al-Silsila. Les hôtels n’ont pas été épargnés non plus puisque 49 établissements à Al-Qods comprenant 2.666 chambres ont mis la clé sous le paillasson, toujours selon le rapport.
La situation économique au niveau de la ville s’est détériorée davantage avec la propagation de la pandémie. «L’activité professionnelle a chuté et le taux de licenciement a considérablement augmenté, ce qui a mené à l’augmentation du nombre de chômeurs», lit-on sur le rapport qui fait état d’un taux de chômage se situant à 31% dans la ville, ce qui est supérieur au taux de chômage enregistré en Israël qui a atteint 28%, toujours selon le rapport annuel de l’Agence.
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Le social représente 75% des projets réalisés en 2020
L’Agence Bayt Mal Al-Qods Acharif a indiqué que le secteur des affaires sociales a représenté 75% du total des projets et programmes qu’elle a mis en œuvre au titre de l’année 2020, avec une valeur financière de 1,441 million de dollars, sur un total dépassant 1,921 million de dollars. Dans son rapport annuel, l’Agence note que les programmes mis en œuvre dans le cadre de l’assistance sociale sont répartis entre le programme de vie décente, le parrainage des orphelins maqdessis et les colis alimentaires (pandémie de Covid-19), ainsi que le panier du Ramadan 1441 (pandémie de Covid-19). «12% du total des projets mis en œuvre cette année ont, également, été consacrés au secteur de la culture et à la protection du patrimoine culturel urbain (environ 241.210 dollars), tandis que le pourcentage alloué aux secteurs de la santé et de l’enseignement a atteint respectivement 8% (plus de 150.000 dollars) et 5% (88.600 dollars)», a fait savoir le rapport, notant que ces projets visent à protéger la ville d’Al-Qods et à soutenir ses habitants, dans le cadre des compétences et fonctions de l’Agence. Après avoir jeté la lumière sur le financement limité ces dernières années, le rapport relève que le rythme régulier de mise en œuvre, qui est d’environ trois millions de dollars par an, place l’Agence au premier rang des institutions opérant à Al-Qods, ajoutant que l’Agence accorde également une attention particulière au soutien du secteur de l’enseignement et à la généralisation des bourses aux étudiants des universités, des écoles et des instituts supérieurs en Palestine, ainsi qu’aux étudiants maqdessis souhaitant poursuivre leurs études au Maroc, sachant que l’Agence a offert cette année 20 nouvelles bourses au profit des étudiants de l’Université d’Al-Qods.
