Le Maroc 3e client du Canada

Le Maroc est un grand importateur de blé dur canadien. Sur les neuf premiers mois de la campagne 2019-2020, le Royaume en a importé 635.700 tonnes, selon les données annoncées lors d’une nouvelle rencontre virtuelle du Global Grain, salon international dédié au secteur programmé pour novembre prochain.
Avec ce volume, le Royaume est le troisième importateur de blé dur de cette campagne. Il est devancé par la Turquie, premier client du Canada, dont les achats de blé dur canadien ont quadruplé en un an pour atteindre 947.600 tonnes. Ce pays devrait importer 10,4 millions de tonnes de blé (y compris le blé dur) sur l’ensemble de la campagne 2019-2020, soit le double de son volume normal, selon les chiffres du département américain de l’Agriculture. Un bond qui ne devrait pas cependant durer. Les importations turques devraient tomber à 7,5 millions de tonnes au cours de la prochaine campagne agricole, selon la société turque Ulusoy, car ce pays devrait produire 20,5 millions de tonnes de blé cette année, dont 4 millions de tonnes de blé dur. Ce qui permettrait aux États-Unis de retrouver leur place de premier importateur dès la prochaine campagne. Les prix eux dépendent largement de la qualité de la récolte de cette année. Ceux des nouvelles cultures de blé dur de qualité supérieure se situent entre 8 et 8,25 dollars le boisseau (boisseau équivaut à environ 27,21 kg, ndlr), en hausse par rapport aux 7 dollars enregistrés la même période l’an dernier. Quoi qu’il en soit, «le sentiment général est que la demande nord-africaine va augmenter et pourrait compenser une partie de la perte attendue pour la demande turque», a déclaré Erica Olson, directrice du développement des marchés et de la recherche à la Commission du blé du Dakota du Nord aux États-Unis.