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Le Maroc, 7e pays le plus touché par la crise liée au Covid-19

Le Maroc est le 7e pays le plus touché par la crise du tourisme liée à la crise plus globale due au Covid-19 sur une liste de 15. Il devrait subir une perte de 5% de son PIB en lien avec la chute de l’activité touristique, dans le scénario modéré, du fait des liens intersectoriels dans l’industrie touristique, selon la Cnuced. Le pays le plus touché étant la Jamaïque, devant la Thaïlande, la Croatie, le Portugal, la République dominicaine et le Kenya entre autres.

Le Maroc, 7e pays le plus touché par la crise  liée au Covid-19
Pour le Maroc, cet impact se traduirait par notamment un repli de 55% pour la production des services récréatifs et autres, ainsi que pour l’hébergement, restauration et services.

Le Maroc est l’un des pays les plus touchés par la crise du tourisme liée à la pandémie du Covid-19. C’est ce qui ressort d’un rapport sur l’évaluation des conséquences économiques de la crise actuelle que vit le tourisme  rendu public hier par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced).
Le Royaume est, en effet, le 7e pays qui a le plus pâti de cette crise sur une liste de 15, avec une perte prévue de 5% de son PIB en lien avec la chute de l’activité touristique, dans le scénario modéré. Le pays le plus touché étant la Jamaïque qui accuserait une perte de 11% du produit intérieur brut, l’industrie touristique représentant 20% du PIB de ce pays. Elle est suivie par la Thaïlande (-9%), la Croatie (-8%), le Portugal (-6%), la République dominicaine (-5%) et le Kenya (-5%). Le reste des pays est constitué de la Grèce, les Iles Maurice, le Sénégal, l’Irlande, l’Égypte, l’Afrique du Sud, la Malaisie et l’Espagne.
Le rapport aborde les effets directs et indirects de la baisse des recettes du tourisme international sur l’économie mondiale. Compte tenu des sous-secteurs qui soutiennent cette industrie, la perte encourue pour le PIB est beaucoup plus importante que les effets directs de la perte du tourisme, notent les auteurs du rapport intitulé « COVID-19 and tourism: Assessing the economic consequences ».
Ces secteurs liés au tourisme sont notamment les services, essentiellement la santé, les finances, la construction, le commerce, le transport aérien et les communications, rappelle le document. Les secteurs affectés négativement perdent en raison de leurs complémentarités avec le secteur du tourisme, ainsi que de l’ampleur du choc, explique la Cnuced, relevant que cela vaut particulièrement pour les pays les plus dépendants de cette activité.
Les pertes indirectes dues aux liens intersectoriels dans l’industrie du tourisme produisent un effet multiplicateur sur l’ensemble de l’économie, précise le rapport. Les résultats montrent que les pertes de PIB sont environ 2-3 fois plus élevées. Par conséquent, estiment les experts onusiens, une perte de 1 million de dollars de recettes touristiques internationales peut entraîner une baisse de revenu de 2 à 3 millions de dollars. 
Ainsi, pour le Maroc, cet impact se traduirait par une chute de 55% pour la production des services récréatifs et autres, d’autant pour l’hébergement, restauration et services, de 5% pour les logements et de 2% chacun pour le commerce; pour la construction; les services financiers et assurances; le transport aérien et les communications. La baisse serait de 1% pour les boissons et produits du tabac, de 0,8% pour l’alimentation et quelques secteurs sélectionnés. Pour l’électricité et eau et les véhicules à moteur et pièces, la crise du tourisme ne produirait aucun impact.
Globalement, note le rapport, les pertes de PIB mondial dans le scénario de réduction du tourisme le plus optimiste s’élèvent à environ 1,17 billions de dollars, soit environ 1,5% du PIB mondial. La prolongation de la période de blocage de quatre mois à huit et à douze mois augmente les pertes de façon assez linéaire, soit  2,8 et 4,2% du PIB mondial respectivement. Dans le pire des cas, les pertes de PIB estimées à 3,3 billions de dollars représentent plus du double de la taille de l’industrie touristique internationale à elle seule. 

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