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Le Maroc ambitionne d’inscrire 30 nouveaux sites d’importance mondiale

Le Maroc a célébré la Journée mondiale des zones humides sur le thème «Zones humides et biodiversité» et compte actuellement 26 sites reconnus d’importance mondiale. Le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification ambitionne d’inscrire 30 nouveaux sites d’ici 2024.

Le Maroc ambitionne d’inscrire 30 nouveaux  sites d’importance mondiale
Le HCEFLCD ambitionne de mettre en œuvre 60 plans d’aménagement des zones humides et de sensibiliser 500.000 personnes à la préservation de ces écosystèmes. Ph. DR

Les zones humides couvrent, au niveau mondial 12,1 millions de km², abritent 1/7e de la population mondiale, 40% des espèces y vivent ou se reproduisent. Au moins de 20% de ces écosystèmes mondiaux sont protégés. Ces quelques chiffres illustrent l’importance universelle de ces espaces sans lesquels «nous sommes tous menacés» comme l’a si bien souligné la secrétaire générale de la Convention de Ramsar à l’origine, le 2 février 1971, qui vise à enrayer leur dégradation ou disparition. Cette importance a été soulignée récemment par l’évaluation mondiale de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) qui a identifié les zones humides comme l’écosystème le plus menacé. Cela a un impact sur 40% des espèces végétales et animales qui vivent ou se reproduisent dans les zones humides.
 Au Maroc, qui a signé et ratifié la convention Ramsar en 1980, on compte 26 zones humides d’importance mondiale, selon le Haut Commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD). Il s’agit, à titre d’exemple, des lacs d’Imouzzer Kandar, de la lagune et du barrage de Smir, d’Oued Tizguite, Oued Sakia El Hamra à Laâyoune et du littoral de Jbel Moussa. On peut également citer Réghaya-Aït Mizane, d’Assif Mgoun, des côtes des Bokkoyas et d’Aftissate-Boujdour, du Cap Ghir-Imsouane, ainsi que du Haut Oued Lakhdar. 
Le HCEFLCD ambitionne d’inscrire 30 nouveaux sites Ramsar à l’horizon 2024, de mettre en œuvre 60 plans d’aménagement et de gestion des zones humides prioritaires et de sensibiliser 500.000 personnes annuellement dans le cadre du programme d’animation des zones humides. Cependant, cette ambition ne peut dissimuler une réalité mondiale.
En février 2018, un rapport de l’Alliance marocaine pour le climat et le développement durable (AMCDD) indiquait que «plus de 50% des superficies des zones humides ont disparu depuis le début du 20e siècle (...) L’expérience a montré que parmi les problèmes majeurs des zones humides figure le manque d’appropriation et d’adhésion de la population locale, des décideurs locaux et du public en général à leur protection par ignorance de leurs valeurs et de leurs fonctions». Au niveau mondial, entre 1970 et 2015, environ 35% des zones humides de la planète ont disparu et le rythme de disparition s’est accéléré depuis 2000, selon les premières Perspectives mondiales pour les zones 
humides.

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