Le Maroc confirme son rôle de médiateur crédible dans la crise libyenne

La stabilité de la Libye est importante pour la sécurité de toute la région. C’est ce qu’a affirmé lundi le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki. Intervenant lors d’une déclaration commune avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, le responsable marocain a affirmé que le Parlement marocain œuvrait pour un rapprochement des points des vues entre les protagonistes de la crise libyenne, et ce dans le respect de la souveraineté nationale de ce pays ami.

Dans son intervention, M. El Malki a fait savoir que l’institution qu’il préside suivait de près la situation en Libye, et ce depuis la signature de l’accord de Skhirate en 2015. Dans ce sens, le chef de l’Institution législative a affirmé que les initiatives récentes pour trouver une sortie pour la crise libyenne ne sont pas en contradiction avec l’Accord de Skhirate, que ce soit sur le fond ou sur la forme. 

Le responsable marocain a, dans ce sens, apporté son soutien à l’initiative menée actuellement par le Parlement libyen qui reste la seule institution élue démocratiquement dans le pays. Plaçant sa confiance dans cette nouvelle initiative, le président de la première Chambre a rappelé que l’institution législative apportait son soutien à toutes les initiatives visant à garantir la stabilité de la Libye avec qui nous partageons «l’histoire, la langue, la religion et le destin commun». 

De son côté, Aguila Saleh a affirmé que l’invitation que lui a adressé la Chambre des représentants témoignait du soutien apporté à cette nouvelle initiative. Le responsable libyen a assuré que l’idée était de trouver une solution à cette crise sans pour autant contredire les accords de Skhirate ou la conférence de Berlin sur la Libye.  La nouvelle initiative est acceptée par la majorité des libyens et a été bien reçue par la communauté internationale, estime M. Aguila qui a dit compter sur le soutien du Maroc. Revenant sur l’Accord de Skhirate, le responsable libyen a assuré que la responsabilité de sa non-application incombait à ceux qui ont géré la Libye ces dernières années. Ils n’ont pas pu mettre en œuvre un accord politique, obtenir la confiance du Parlement libyen ou prendre des décisions à l’unanimité, a-t-il souligné.

À rappeler que le président de la Chambre des représentants libyenne Aguila Saleh est arrivé, dimanche au Maroc, pour une visite axée sur des concertations avec les présidents des deux Chambres du Parlement au sujet de son initiative visant une sortie de crise en Libye. L’initiative de M. Saleh préconise la formation d’un Conseil présidentiel ainsi qu’une solution politique à la crise, avec notamment la tenue d’élections législatives et présidentielles.