L’opération de rapatriement des Marocains bloqués en Espagne débutera aujourd’hui où demain (jeudi) au plus tard. L’annonce a été faite hier par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. Répondant aux questions des groupes parlementaires à la Chambre des conseillers, le chef de la diplomatie marocaine a souligné que la priorité serait accordée aux ressortissants marocains résidant dans le sud de l’Espagne, particulièrement Algésiras, avant de passer ensuite aux autres régions, telles que la Catalogne, le Pays basque et la capitale Madrid. Livrant plus de détails sur cette opération qui sera bientôt étendue pour englober des pays comme la Turquie, la France, les pays du Golfe et les pays africains, M. Bourita a affirmé que le rapatriement bénéficierait aux personnes disposant de visas de courte durée se trouvant à l’étranger pour tourisme, raisons médicales, visites familiales ou autres. Dans une première étape, elle concernera les personnes en situation de vulnérabilité, a souligné le ministre.
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Nasser Bourita : Le Maroc «consterné» par les allégations du porte-parole de la présidence algérienne
Le Maroc a exprimé sa consternation face aux allégations du porte-parole de la présidence algérienne qui a affirmé, mardi, que «le consul du Maroc avait effectivement quitté le territoire national à la demande de l’Algérie» et que «l’attitude du consul marocain n’était pas étonnante car c’est un officier des renseignements marocains». «Le Maroc a, d’abord, pensé ne pas réagir à ces affirmations irresponsables auxquelles nous sommes habitués depuis des décennies», a indiqué le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, en réponse à une question de la MAP. «Toutefois, devant la gravité extrême de tels propos», le ministre souligne que «le Maroc exprime sa consternation face à ces allégations émanant d’un représentant d’une institution censée faire preuve de discernement et de retenue», notant que «le Royaume s’interroge sur les véritables motivations derrière cette nouvelle escalade et la volonté permanente de l’Algérie d’alimenter un climat de suspicion qui va à l’encontre de toutes les règles de bon voisinage». «Le Maroc rejette ces assertions ridicules et sans fondement», a-t-il poursuivi, précisant que «le consul général du Royaume à Oran est un cadre du ministère, justifiant d’une carrière longue de 28 ans, aussi bien au service central que dans plusieurs postes à l’étranger».
Dans ce sens, M. Bourita rappelle que «dans un souci de préserver la sérénité des relations bilatérales, notamment dans le contexte régional et international difficile lié au Covid-19, j’ai pris l’initiative d’appeler mon homologue algérien, pour lui dire que quelle que soit la véracité des propos attribués au consul, le Maroc a décidé son rappel immédiat». De ce fait, explique-t-il, «le rappel du consul a été décidé à l’initiative exclusive du Maroc, même s’il s’est toujours acquitté de ses fonctions de manière tout à fait convenable et professionnelle», faisant savoir qu’«à aucun moment, le Royaume n’a reçu, de la part des autorités algériennes, une quelconque demande officielle formelle de rappel de son consul général». «Conformément à la politique prônée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu L’assiste, le Maroc a toujours opté pour l’apaisement dans ses relations avec l’Algérie. Afin d’éviter l’escalade, il se garde même de communiquer sur les provocations multiples et les attaques médiatiques commandées à l’encontre du Royaume», a conclu M. Bourita. n