Le Maroc et les États-Unis ont signé, mardi en visioconférence, un accord bilatéral relatif à la consolidation des privilèges et de l’immunité diplomatiques. Paraphé par David Fischer, ambassadeur des États-Unis à Rabat, et Anas Khales, ambassadeur, directeur du protocole au ministère des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, l’accord vise à garantir le fonctionnement efficace des représentations diplomatiques des deux parties. Les dispositions de cet accord prévoient ainsi que chacune des parties accorde aux fonctionnaires consulaires de l’autre partie, ainsi qu’à leurs familles, les privilèges et l’immunité prévues dans les articles 29 à 36 de la Convention de Vienne concernant les relations diplomatiques. Dans un entretien en visioconférence peu avant la signature de cet accord, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, se sont félicités du partenariat stratégique séculaire et durable unissant le Royaume du Maroc et les États-Unis d’Amérique. À cette occasion, M. Pompeo a remercié le Maroc pour les efforts déployés en matière de santé publique au bénéfice du continent africain, lesquels efforts ont une importance cruciale eu égard à la pandémie du Covid-19. Le chef de la diplomatie américaine a également salué le programme de réformes audacieux et de grande portée mis en œuvre sous l’impulsion de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, depuis Son accession au Trône. Cet entretien a été aussi l’occasion pour M. Pampeo de faire part de son intérêt à l’égard des positions marocaines concernant la crise libyenne, et de saluer les efforts du Maroc dans le combat commun contre le terrorisme.
La signature de cet accord s’inscrit dans la droite ligne de la longue tradition des liens séculaires qui unissent le Maroc et les États-Unis, marquée par une vision commune de la paix, la tolérance et le vivre-ensemble, et une lutte contre toutes les formes d’extrémisme et de terrorisme. Elle vient consolider les relations bilatérales entre Rabat et Washington, et raffermir la volonté des deux pays d’œuvrer ensemble pour faire face aux différents défis du 21e siècle, et à promouvoir la sécurité, la stabilité et la prospérité des deux peuples.---------------------------------------------------------
Des relations séculaires et un partenariat stratégique
Les relations entre Rabat et Washington ne cessent de se consolider au fil des années. Séculaires, multidimensionnelles et stratégiques, ces relations reflètent la volonté des deux pays d’établir une coopération exceptionnelle et mutuellement bénéfique. La visite de travail effectuée en décembre dernier au Maroc par le secrétaire d’État américain, Michael Pompeo, leur a donné une nouvelle impulsion. Ponctuée d’une série de rencontres de haut niveau, la visite a en effet confirmé la forte dynamique qui distingue les relations maroco-américaines, ainsi que la volonté commune de raffermir le partenariat stratégique multiforme entre Washington et Rabat et les concertations constantes sur différentes questions bilatérales, régionales et internationales.
Le Maroc est «l’un des partenaires les plus forts» des États-Unis dans la région, avait indiqué le chef de la diplomatie américaine à l’occasion de sa visite. À Rabat, M. Pompeo a ainsi tenu une série d’entretiens avec le Chef du gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, avec son homologue, Nasser Bourita, ainsi qu’avec le directeur général de la Sûreté nationale et directeur général de la Surveillance du territoire national, Abdellatif Hammouchi.Les relations entre Rabat et Washiongtion sont régies par un Dialogue stratégique. Ce dernier porte sur quatre grands axes discutés au sein de quatre groupes de travail : le groupe politique, le groupe sécuritaire, le groupe économique, commercial et financier et le groupe culturel et éducatif. Ce dialogue permet de faire le bilan des actions réalisées, d’évaluer la coopération bilatérale et de dresser l’état d’avancement relatif à l’ensemble des domaines d’action commune. Il permet également de tracer les orientations futures pour la promotion et le renforcement de cette coopération grâce au ciblage d’actions précises à mettre en œuvre.Le partenariat stratégique a été renforcé par la visite officielle effectuée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le 22 novembre 2013 à Washington à l’invitation de l’ancien Président américain, Barack Obama. Actuellement, le Maroc est le seul pays d’Afrique à avoir conclu avec les États-Unis un accord de libre-échange. Depuis l’entrée en vigueur de ce pacte en 2006, les exportations marocaines aux États-Unis ont plus que doublé et la valeur des échanges bilatéraux a quintuplé. Pour les États-Unis, le Maroc est aussi un partenaire clé sur de nombreuses questions de sécurité, comme en témoigne la coopération militaire étroite entre les deux pays à travers des exercices conjoints et des programmes de formation.Sur le plan sécuritaire au niveau régional et international, Washington a mis en exergue l’apport du Maroc qui «joue un rôle de premier plan dans la sécurité en Afrique». «Sous le leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Maroc est un acteur essentiel dans la lutte mondiale contre le terrorisme», assure-t-on au département d’État américain en rappelant que le Royaume est coprésident du Forum mondial de la lutte contre le terrorisme et président du groupe de travail du Forum sur les combattants terroristes étrangers. En outre, le Maroc est considéré par les États-Unis comme un «leader régional reconnu dans la promotion de la coexistence religieuse et du dialogue interreligieux».A. Rmiche
