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«Le Maroc est extrêmement exigeant concernant les critères de guérison»

La multiplication des tests au Maroc doit se poursuivre. Majida Zahraoui, professeur en médecine interne, pathologies infectieuses et médecine tropicale, partage cet avis avec plusieurs spécialistes marocains. Au micro de de l’émission l’Info en Face, Pr Zahraoui a loué les efforts du Maroc pour lutter contre la propagation de la pandémie et a appelé à l’intensification des tests de dépistage.

«Le Maroc est extrêmement exigeant concernant les critères de guérison»

La Maroc a certes intensifié les dépistage, mais on peut encore mieux faire. C’est l’avis de Majida Zahraoui, professeur en médecine interne, pathologies infectieuses et médecine tropicale. Invitée de l’émission l’Info en Face diffusée sur «Le Matin TV», cette spécialiste a affirmé qu’une moyenne de tests quotidiens allant de 4.000 à 5.000 serait plus appropriée pendant cette période. Revenant sur la situation épidémiologique, la spécialiste a affirmé que la multiplication des cas n’est pas une chose surprenante à cette étape de la propagation de la pandémie. «La courbe évolue de façon exponentielle comme partout dans le monde», a-t-elle expliqué. Elle a toutefois souligné que la courbe des décès a considérablement baissé avant de s’aplatir, alors que la courbe des guérisons poursuit sont ascendance.
Livrant sa propre lecture des chiffres actuels, Pr Zahraoui a affirmé que la situation est rassurante. «Le Maroc est extrêmement exigeant en ce qui concerne les critères de guérison. On ne se contente pas du critère clinique, mais on insiste plutôt sur le critère biologique à travers la réalisation de tests Rt-PCR à 24 h et 48 h d’intervalle.
Louant les politiques de préventions entreprises par les autorités marocaines telles que la fermeture des frontières, le confinement, l’accélération des dépistages ou l’adoption du protocole de traitement, la spécialiste des pathologies infectieuses et médecine tropicale a affirmé qu’on en sait encore davantage sur la maladie. Aujourd’hui, l’intervalle libre, ou la période entre le début des signes cliniques et la moment où le patient va consulter, est d’une grande importance, a-t-elle affirmé. «Plus cet intervalle est long, plus le patient va venir avec des pathologies extrêmement évoluées», a-t-elle relevé en précisant que les consultations rapides ont amélioré la prise en charge.
La spécialiste a également mis en avant les bienfaits du protocole thérapeutique adopté par le Maroc pour traiter les personnes atteintes du Covid-19. Elle a, dans ce sens, affirmé que les résultats de ce traitement au niveau de la clinique où elle opère feront bientôt l’objet d’une publication. «Au niveau de la clinique, 90 personnes sont suivies, dont 40 sont déjà guéries, alors que les autres sont en voie de guérison», a-t-elle précisé. S’agissant du déconfinement, la spécialiste a fait savoir qu’il ne pourra pas se faire de façon brutale et ne concernera que certaines couches de la population dans un premier temps. Elle a par ailleurs insisté sur l’importance du respect des mesures préventives, même après le confinement. «Les entreprises doivent avoir une politique de prévention et prendre en charge de façon sérieuse ce problème». Elle a appelé les entreprises à financer l’achat des masques et du gel hydro-alcoolique pour leurs collaborateurs, tout en adoptant une stratégie de distanciation au niveau des locaux. 

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