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Le Maroc fait mieux que la moyenne mondiale

Le Maroc fait bonne figure dans le dernier rapport de la Banque mondiale intitulé «Les femmes, l’entreprise et le droit 2020». Son score de 75,6 points, après 73,13 dans la précédente édition, est supérieur à la moyenne des 190 pays objets de l’étude et à celle de la région MENA. Toutefois, des efforts restent à consentir, notamment sur le volet rémunération.

Le Maroc fait mieux que la moyenne mondiale

Le Maroc se défend bien dans la participation des femmes à l’économie. Selon la dernière étude de la Banque mondiale publiée mardi soir et intitulée «Les femmes, l’entreprise et le droit 2020», le Royaume s’offre un score de 75,6 sur 100. Il fait ainsi mieux que la moyenne mondiale (75,2) et régionale (49,6 pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord).
Le rapport «nous aide à comprendre à quel endroit les lois facilitent ou entravent la participation économique des femmes. Il a incité les pays à entreprendre des réformes qui peuvent éliminer les inégalités entre les sexes», précise l’économiste en chef du Groupe Banque mondiale, Pinelopi Koujianou Goldberg.
L’institution de Bretton Woods s’est basée sur huit indicateurs pour étudier la manière dont les lois affectent les femmes, de 190 pays, aux différentes étapes de leur vie professionnelle et en se concentrant sur les lois applicables dans la principale ville économique du pays. L’étude couvre les réformes entreprises de juin 2017 à septembre 2019. Ces indicateurs portent ainsi sur la mobilité, le travail, la rémunération, le mariage, la parentalité, l’entrepreneuriat, les actifs et la retraite.
Dans le détail, le Maroc décroche la note maximale de 100 pour trois des huit domaines d’évaluation, à savoir la mobilité, le travail et l’entrepreneuriat. Il atteint le score de 80 dans la parentalité, 75 pour les retraites et 60 pour le mariage. En revanche, le Royaume a encore beaucoup à faire en ce qui concerne la rémunération, où il s’adjuge à peine la moyenne, ou encore les actifs (score de 40). 

Sur la période de référence, 20 réformes ont été mises en œuvre dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, dont neuf adoptés par le Maroc, la Tunisie, Djibouti, Bahreïn et la Jordanie. Toutefois, c’est l’Arabie saoudite qui a affiché la plus forte amélioration de son indice dans la région, depuis la précédente édition du rapport. Elle a adopté des réformes dans six des huit domaines mesurés, y compris la mobilité des femmes, l’âge de la retraite et l’activité économique. Les Émirats ont également adopté des réformes dans cinq domaines. «Sur les dix économies ayant marqué le plus de progrès, six se situent dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Celle-ci demeure aussi celle qui représente le plus de potentiel d’amélioration», précise l’étude. 
Plus globalement, au niveau mondial, le score moyen a légèrement progressé. Il était, il y a deux ans, de 73,9. Les réformes les plus populaires ont porté sur la parentalité, avec 16 économies qui ont adopté des changements positifs. Mais du chemin reste à parcourir. La Banque mondiale souligne l’urgence de nouvelles réformes dans ce domaine, qui n’a obtenu qu’un score moyen de 53,9. «Pour atteindre l’égalité entre les sexes, il faut une volonté politique affirmée et des efforts concertés, notamment par les gouvernements, la société civile et les organisations internationales. Toutefois, les réformes législatives et réglementaires peuvent servir de catalyseur important pour améliorer la vie des femmes ainsi que celle de leur famille et leur communauté», explique 
l’institution. Malgré ces avancés, dans de nombreuses économies, les femmes n’ont qu’une fraction des droits reconnus aux hommes, entravant leurs possibilités dans l’emploi et l’entrepreneuriat. «Réaliser l’égalité entre les sexes prendra du temps, mais il est encourageant de constater que toutes les régions se sont améliorées. Nous espérons que ces recherches continueront de servir d’outil important pour éclairer l’élaboration de politiques et pour rendre les règles du jeu plus équitables pour les femmes», précise Pinelopi Koujianou Goldberg.
À noter que l’étude ne mesure que les lois et réglementations formelles régissant l’aptitude d’une femme à travailler ou à créer son entreprise. Les normes et les pratiques ne sont pas prises en compte. 

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