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Le Maroc, n°1 de la stabilité en Afrique

Le Maroc conserve la meilleure note en Afrique, selon la nouvelle carte des risques-pays publiée par Coface. Mais attention, la montée du protectionnisme dans le monde est une tendance globale et durable à laquelle les entreprises doivent s’habituer. L’assureur-crédit anticipe aussi une hausse des défaillances de 2% à l’échelle planétaire.

Le Maroc, n°1 de la stabilité en Afrique
Risques politiques et environnementaux sont les principales menaces auxquelles les entreprises devront faire face cette année.

Le Maroc continue de se distinguer à l’échelle africaine, selon la nouvelle carte des risques-pays publiée par Coface (édition – février 2020). Avec un A4, traduisant un risque convenable, le Royaume décroche à nouveau la meilleure note en Afrique, aux côtés du Kenya, du Botswana, du Rwanda, de l’île Maurice et du Sénégal. Ce dernier a été reclassé de B (risque assez élevé) à A4, en raison «de solides performances de croissance depuis 2014, soutenues par la mise en œuvre du Plan Sénégal Émergent» et des perspectives de développement pétrolier et gazier, dont la production commerciale pourrait débuter respectivement en 2021 et 2022», attirant les investissements privés.
En Afrique du Nord, le Maroc est le 1er de la classe, avec une meilleure note que l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie (risque élevé) ou encore l’Égypte (risque assez élevé). Les évaluations de Coface (162 pays) se situent globalement sur une échelle de 8 niveaux de risque allant d’A1 (risque très faible) à E (risque extrême). Dans le décryptage de l’économie mondiale, l’assureur-crédit anticipe une progression des échanges internationaux de seulement 0,8% en 2020, après une année 2019 marquée par la montée de la rhétorique protectionniste, avec plus de 1.000 mesures prises dans le monde, autant qu’en 2018 et environ 40% de plus que les trois années précédentes. «La montée du protectionnisme est donc une tendance globale et durable à laquelle les entreprises doivent s’habituer», souligne l’assureur-crédit, dans l’édition 2020 de son Guide risques-pays et sectoriels (13 secteurs majeurs évalués à l’échelle mondiale). La croissance mondiale, elle, ne devrait pas rebondir cette année (2,4% après 2,5% en 2019).
Ainsi, les défaillances d’entreprises augmenteront dans 80% des pays cette année. Parmi eux, plusieurs partenaires stratégiques du Maroc, dont l’Espagne (+4%), les États-Unis (+3%), le Royaume-Uni (+3%), l’Allemagne (+2%), l’Italie (+2%) ou encore la France (+1%). «Au total, Coface anticipe une hausse des défaillances de 2% dans le monde, en ligne avec 2019», précisent les économistes de Coface. Selon eux, les incertitudes liées à l’environnement protectionniste contribuent également à la volatilité des cours des matières premières, notamment ceux de l’agriculture, des métaux et du pétrole. Les cours de l’acier continueraient de reculer dans les six prochains mois, et ainsi pénaliser les entreprises du secteur. L’évaluation de risque de crédit du secteur de la métallurgie est ainsi revue à la baisse dans plusieurs pays.
Concernant, les principaux risques pour les entreprises en 2020, ils seront non-économiques, mais politiques et environnementaux. En 2020, l’indice de risque politique Coface met en exergue un niveau de risque social élevé dans plusieurs pays d’Afrique, du Moyen-Orient, d’Asie centrale ou encore en Russie. S’y ajoutent des risques environnementaux qui ont des effets aussi divers que variés sur le risque de crédit des entreprises : plus grande fréquence de risques physiques (catastrophes naturelles résultant des changements climatiques), mais aussi de risques de transition (nouvelles réglementations plus contraignantes, changements de normes de consommation). Pour ces derniers, les effets de normes anti-pollution plus strictes pour le secteur automobile sont à surveiller cette année. 

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