Menu
Search
Mardi 23 Avril 2024
S'abonner
close
Mardi 23 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le Maroc ne soutient pas assez l’inclusion d’Internet

Le Maroc améliore son classement mondial dans l’accès à Internet, mais ses efforts restent insuffisants. Il pointe à la 59e place sur 100 pays dans l’indice d’Internet inclusif établi par l’Economist Intelligence Unit pour le compte de Facebook. Toutefois, le Royaume est considéré comme l’un des pays les plus faibles de l’indice à soutenir l’inclusion d’Internet, à l’échelle mondiale et régionale.

Le Maroc ne soutient pas assez  l’inclusion d’Internet
Bien qu’il se rétrécisse, l’écart entre les sexes en matière d’accès reste «obstinément» large, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

Le Maroc avance dans l’amélioration de l’accès à Internet, mais a encore du chemin à parcourir. Le Royaume a, en effet, gagné trois places dans l’indice d’Internet inclusif (Inclusive Internet Index) établi par l’Economist Intelligence Unit (EIU) pour le compte de Facebook, passant de la 62e place dans l’édition 2019 de l’indice à la 59e sur 100 pays pour celle de 2020. Toutefois, indiquent les auteurs du rapport, le pays est «l’un des pays les plus faibles de l’indice à soutenir l’inclusion d’Internet, à l’échelle mondiale ainsi que dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord». Ce qu’ils attribuent en partie au «résultat d’une stratégie nationale de développement du haut débit dépassée et à un développement limité de stratégies d’e-inclusion». Le rapport note également que «la culture numérique est faible par rapport à un benchmark mondial et régional, bien que du contenu local et des services d’administration en ligne soient disponibles».
À noter que le score global de l’indice est basé sur les scores de quatre catégories. Il s’agit de la disponibilité qui examine la qualité et l’étendue de l’infrastructure disponible requise pour l’accès et les niveaux d’utilisation d’Internet ; l’accessibilité qui examine le coût d’accès par rapport au revenu et le niveau de concurrence sur le marché Internet ; la pertinence qui porte sur l’existence et l’étendue du contenu en langue locale et du contenu pertinent ; et la disposition opérationnelle qui examine la capacité d’accéder à Internet, y compris les compétences, l’acceptation culturelle et la politique de soutien. 
Le Maroc est classé 51e en termes de disponibilité (58e en termes d’usage, 59e pour la qualité, 40e pour l’infrastructure et 57e pour l’électricité), 67e dans l’accessibilité (63e pour les prix, 65e pour l’environnement compétitif), 56e dans la pertinence (27e pour le contenu local et 67e pour le contenu pertinent) et 78e dans la disposition opérationnelle (71e dans l’alphabétisation, 62e dans la confiance et sécurité et 85e dans la politique de soutien). Le Royaume est 7e dans la région arabe, derrière le Koweït, leader régional et 24e mondial, le Qatar (28e), les Émirats arabes unis (38e), Bahreïn (41e), l’Arabie saoudite (43e) et le Sultanat d’Oman (44e). Au niveau africain, le Maroc est deuxième, derrière l’Afrique du Sud (33e mondial) et devant le Kenya (64e), l’Égypte (65e) et le Nigeria (66e). Cette quatrième édition d’Inclusive Internet Index est dominée au niveau mondial par la Suède, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Et c’est le Burundi qui ferme la marche. 
Globalement, les auteurs du rapport tirent 5 principales conclusions. La première indique que l’accès à Internet augmente à l’échelle mondiale, mais de grandes disparités persistent et le taux d’utilisation ralentit dans les zones les plus difficiles d’accès. La deuxième est que les données mobiles ont changé la donne pour les groupes à faible revenu, mais l’accès est encore trop cher. La troisième montre que bien qu’il se rétrécisse, l’écart entre les sexes en matière d’accès reste «obstinément» large, en particulier dans les pays à revenu faible et intermédiaire. La quatrième est que l’Internet facilite la gestion par les citoyens de leur argent et de leurs finances et leur intégration dans l’économie en général. La cinquième et dernière conclusion est que les gens se connectent pour se préparer aux emplois à forte intensité technologique de demain. 

Lisez nos e-Papers