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Le Maroc dans le top 10 des pays bénéficiaires de la ZLECAf

L’Afrique pourrait voir son revenu augmenter de 7% à 450 milliards de dollars d’ici 2035, grâce à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Le Maroc serait dans le Top 10 des pays africains bénéficiaires et le champion en Afrique du Nord, en termes de croissance des revenus avec une hausse prévue de 8%, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.

Le Maroc dans le top 10 des pays bénéficiaires de la ZLECAf
Les exportations intracontinentales augmenteraient de 81%, tandis que la progression vers les pays non africains se situerait à 19%.
L’Afrique a tout à gagner avec la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). S’il est pleinement mis en œuvre, cet accord commercial pourrait accroître le revenu régional de 7%, à 450 milliards de dollars d’ici 2035. Le Maroc serait dans le Top 10 des pays bénéficiaires (9e), avec une hausse prévue de 8% de ses revenus. C’est ce qui ressort d’un nouveau rapport de la Banque mondiale. Selon ce document de plus de 130 pages, publié en anglais, les mesures de réduction des freins bureaucratiques et de simplification des procédures douanières au sein de la ZLECAf devraient être à l’origine de la plus grande part de la hausse des revenus. La libéralisation des tarifs douaniers de même que la réduction des barrières non tarifaires comme les quotas et les règles d’origine, permettraient d’augmenter les revenus de 2,4%, soit environ 153 milliards de dollars. Les 292 milliards de dollars restants proviendraient de mesures de facilitation du commerce qui limitent les formalités administratives, abaissent les coûts de mise en conformité pour les sociétés commerciales et facilitent l’intégration des entreprises africaines dans les chaînes logistiques mondiales. La Côte d’Ivoire et le Zimbabwe enregistreraient les résultats les plus favorables avec une augmentation respective de 13,5 et 12% des revenus, suivis par le Kenya (11,4%) qui ferme le Top 3. En Afrique du Nord, le Maroc serait le champion de la région devant l’Égypte (+7% des revenus) et la Tunisie (+6%).

La ZLECAf stimulerait également de manière significative le commerce africain, en particulier les échanges intrarégionaux dans le secteur manufacturier. Les exportations intracontinentales augmenteraient de 81%, tandis que la progression vers les pays non africains serait de 19%. Malgré ces évolutions, le commerce intra-africain ne représenterait que 20% des échanges totaux du continent à l’horizon 2035. La plus forte augmentation de la valeur des exportations vers les partenaires régionaux profiter, par ordre décroissant, à l’Égypte, au Maroc, à l’Afrique du Sud, au Nigeria, au Kenya et à la Côte d’Ivoire (jusqu’à 11 milliards de dollars).

 

30 millions de personnes sortiraient de l’extrême pauvreté

La mise en œuvre de l’accord entraînerait également des hausses de salaire plus importantes pour les femmes que pour les hommes d’ici à 2035, avec des augmentations respectives de 10,5 et 9,9%. Elle permettrait aussi d’améliorer de 10,3% le salaire des travailleurs non qualifiés et de 9,8% de ceux qualifiés. «La Zone de libre-échange continentale africaine a la capacité d’accroître les possibilités d’emploi et les revenus, ce qui contribue à élargir les perspectives de tous les Africains», souligne Albert Zeufack, économiste en chef de la Banque mondiale pour l’Afrique. Selon lui, cette initiative permettrait de sortir environ 68 millions personnes de la pauvreté modérée et 30 millions de l’extrême pauvreté d’ici 2035. «Néanmoins, la réussite de sa mise en œuvre sera primordiale et il conviendra notamment de suivre attentivement ses effets sur tous les travailleurs - femmes et hommes, qualifiés et non qualifiés - dans tous les pays et secteurs afin de garantir que l’accord porte pleinement ses fruits», précise Albert Zeufack.  Le rapport indique en outre que l’obtention de tels résultats sera particulièrement importante au regard des conséquences économiques de la pandémie du Covid-19 qui devrait entraîner jusqu’à 79 milliards de dollars de pertes de production en Afrique en 2020. À noter que cette publication a pour but d’aider les pays africains à mettre en œuvre des politiques susceptibles de maximiser les bénéfices potentiels de l’accord tout en minimisant les risques. 

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