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Les Marocains très attachés à la Nation, peu confiants dans le politique

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Dans le cadre de ses missions de veille, l’Institut Royal des études stratégiques (IRES) entreprend un travail substantiel qui met en exergue les domaines où le positionnement international du Maroc sur les deux dernières décennies s’est amélioré, a stagné ou reculé. Ce travail mené de manière régulière est édité dans le cadre du rapport du tableau de bord stratégique qui en est à sa huitième édition (voir www.lematin.ma). L’un des volets de ce document traite des indices qui renvoient aux évolutions sociétales nationales et internationales de la société marocaine. En effet, dans un chapitre dédié à la «vie en société», le rapport de l’IRES souligne le degré d’attachement des Marocains à la nation. «Un attachement à la nation constituant, avec l’attachement à l’Islam modéré et à la Monarchie, un des principaux fondements du vivre-ensemble au Maroc, comme le confirme les deux éditions de l’enquête nationale sur le lien social réalisées par l’IRES en 2011 et en 2016», souligne l’IRES dans son rapport.
Le tableau de bord traite aussi du degré d’importance de la politique dans la vie personnelle des Marocains. À ce niveau, il relève qu’il y a un lien politique faible. Cette conclusion est  faite sur la base de l’indicateur du World Value Survey (indicateur qui note la moyenne des réponses à la question d’une enquête nationale sur le lien social : dites-nous dans quelle mesure avez-vous confiance dans les institutions publiques). Selon cet Institut, 58% des Marocains estimaient faible, en 2016, le lien politique ; 40,1% considéraient pour la même année le vote «inutile». Ce que l’Institut affirme en faisant référence aux résultats des deux éditions de l’enquête nationale sur le lien social réalisées par l’IRES. «Cette perception est confortée par la baisse continue du taux de participation aux élections législatives», souligne le rapport qui rappelle que ce taux de participation est passé de 62,75% en 1993 à 37% en 2007 pour remonter à 45,40% en 2011, avant de régresser en 2016 au taux de 43%.
Les résultats de l’enquête du même Centre sont pris en compte dans le tableau de bord en matière d’évaluation de l’engagement civique des Marocains. Là, les résultats dénotent une amélioration sensible du positionnement international du Maroc selon cet indice, et ce grâce aux politiques publiques mises en œuvre et au rôle important de la société civile. Un engagement qui est passé de 4,12 en 2007 (sur une échelle de 10) à 6,45 en 2012. Concernant le degré de confiance accordée aux institutions, le même indicateur relève une confiance insuffisante dans les institutions régaliennes, à l’exception de l’armée, ce qui est attribuable au fort degré de perception de la corruption. Il existe, selon les données de l’IRES, une relation de cause à effet, inversement proportionnelle, entre la perception de la corruption et le degré de confiance accordée aux institutions. De même, le degré de confiance accordée aux institutions représentatives reste faible. 

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