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Comment les Marocains s’adaptent au confinement sanitaire

Nous sommes aujourd’hui au sixième jour du confinement sanitaire décidé par le gouvernement le 20 mars dernier. Une situation inédite que ni les Marocains, ni le monde en général, n’avaient connue auparavant et qui nécessite une adaptation rapide de tous pour atteindre les objectifs pour lesquels ce confinement a été décrété. L’adaptation est certes difficile, mais n’est pas impossible. Il en va de la sécurité de tous !

Depuis quelques jours, les habitudes des Marocains ont été chamboulées en raison des mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire déclenché depuis vendredi 20 mars à 18 h. Pour persuader les citoyens de rester chez eux, le gouvernement a décidé de déployer des agents de sécurité dans toutes les régions du pays. Une autorisation de déplacement est désormais obligatoire pour justifier toute sortie en cas de nécessité. Et depuis, dans toutes les artères des villes, les agents de sécurité vérifient les autorisations de toute personne qui circule, qu’elle soit en voiture ou à pied.
Du côté des citoyens, il était normal de s’adapter à ces nouvelles mesures et donc de respecter le confinement sanitaire car il y va de la sécurité de tous. Bien qu’on ait assisté à quelques débordements au début de cette opération, les Marocains semblent s’adapter de mieux en mieux au changement. «Nous saluons cette initiative de confinement sanitaire qui va permettre de limiter la propagation du coronavirus parmi les citoyens», déclare un citoyen de Salé. «Je ne sors de chez moi que si j’ai un besoin urgent d’aller faire des courses ou d’aller chez mon médecin. Je veille au respect des mesures d’hygiène et je prends toujours mon autorisation pour la montrer en cas de besoin», explique un autre habitant de la ville. «Je salue le travail accompli par les autorités. Nous nous devons de respecter les consignes pour leur faciliter la tâche. Nous sommes tous conscient de la difficulté de la situation et devrons être solidaire et prendre conscience que ce confinement sanitaire est dans notre intérêt à tous», déclare un conducteur.
Saluant de leur côté l’adaptation des citoyens à ces nouvelles mesures, les forces de sécurité se sont également mobilisées pour sensibiliser et communiquer les bonnes pratiques aux citoyens. Ainsi, contraints d’expliquer parfois la spécificité de la situation, certains policiers n’hésitent pas à rappeler les mesures d’hygiène nécessaires, ils demandent également aux conducteurs de ne montrer leur autorisation qu’à travers les vitres des voitures et ordonnent à ceux qui n’ont pas de motif urgent de rentrer chez eux. Quant à l’organisation du travail, de nombreux établissements publics ou privés se sont adaptés au télétravail, mais le présentiel est parfois nécessaire selon la nature de l’activité. Une autorisation de travail est donc nécessaire pour justifier tout déplacement qui rentre de la cadre des obligations professionnelles. «Je suis médecin et puisque c’est les mêmes agents que je rencontre en route, je n’ai plus à leur montrer mon autorisation, ils me connaissent maintenant !» raconte une citoyenne de Rabat. «50% du temps, je reste chez moi et je travaille à distance, mais je suis appelée parfois à me déplacer au bureau pour des raisons exceptionnelles. Dans mon entreprise, on nous a créé un processus facile pour l’octroi des autorisations. En cas de besoin donc, mon N+1 m’envoie une demande dans laquelle il m’autorise à faire le déplacement, ceci me facilite les choses», explique une jeune employée de Mohammedia. L’adage «il vaut mieux prévenir que guérir» trouve aujourd’hui toute sa signification et son importance. Il est donc urgent de prendre conscience et d’être responsable, chacun à son niveau, pour l’intérêt du pays et du monde entier. Restons chez nous, préservons notre pays, mais si on est obligé de sortir, prenons les mesures nécessaires pour nous protéger, protéger notre famille, protéger notre entourage et préserver 
la santé de tous. 

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