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Medi1 TV et Facebook réalisent une émission spéciale sur la lutte contre la pandémie du Covid-19

En partenariat exclusif avec Facebook, Medi1 TV a diffusé vendredi dernier une émission spéciale sur la lutte contre la pandémie du Covid-19 au Maroc et dans la région maghrébine. Lancée dans plusieurs pays à travers le monde, dont les États-Unis (avec CNN) et l’Asie-Pacifique (avec 7 News Australia), l’émission qui a été initiée pour la première fois dans le monde arabe vise à offrir une expérience unique aux téléspectateurs et internautes grâce à une combinaison réussie entre les formats télévisuel et numérique. Une importante partie de cette émission a été consacrée à la question de la lutte contre les Fake News.

Medi1 TV et Facebook réalisent une émission spéciale sur la lutte contre la pandémie du Covid-19

Dans une expérience unique dans le monde arabe et en partenariat exclusif avec Facebook, Medi1 TV a diffusé vendredi dernier une émission spéciale sur la lutte contre la pandémie du Covid-19 au Maroc et dans la région maghrébine. Cette nouvelle production, qui a permis à son audience de pouvoir interagir via les réseaux sociaux (Facebook et Instagram) avec les questions posées aux invités et la participation aux sondages instantanés, a traité, en trois parties, les différentes facettes de la pandémie. Mais c’est le volet relatif à la lutte contre la prolifération des fake news qui a accaparé l’essentiel des débats. Et là les invités ont été unanimes à souligner que cette problématique constituait un véritable défi durant cette crise sanitaire majeure. Ils ont, dans ce sens, souligné l’importance du rôle joué par la presse professionnelle dans cette lutte à travers la présentation d’informations vérifiées et précises, recueillies auprès de sources fiables. Intervenant à cette occasion, le responsable des partenariats médiatiques aux marchés en développement chez Facebook, Fares Akkad, a exposé la politique du site dans la lutte contre les fake news. «Dès le début de la propagation de l’épidémie à travers le monde, nous avons été confrontés à deux défis. Le premier a été l’augmentation sans précédent de l’utilisation de nos plateformes, a affirmé le responsable. «Des chiffres historiques ont été enregistrés car les gens voyaient les réseaux sociaux comme un moyen de rapprochement entre les familles et les amis pendant la période de confinement. Nous avons estimé qu’il était de notre responsabilité de soutenir l’infrastructure de la plateforme autant que possible pour fournir la meilleure qualité d’utilisation», explique de M. Akkad. S’agissant du deuxième défi, M. Akkad a souligné que les responsables de la plateforme ont constaté «une énorme augmentation des fake news ou des informations trompeuses». Selon son analyse, «cette situation n’a pas toujours été liée à la mauvaise foi de certaines personnes». L’ambiguïté associée à ce virus et la soif d’informations ont poussé beaucoup de gens à publier, même d’une manière qui n’est pas spontanée, un tas de fausses informations», a-t-il affirmé. Le même responsable a rappelé également que l’objectif de Facebook a toujours été de garder l’équilibre entre l’expression des opinions libres et l’impératif de rendre la communication accessible aux gens, mais tout en protégeant les personnes et en les orientant vers des informations confirmées ou issues des sources officielles comme l’OMS ou les ministères de la Santé. Prenant part également à cette émission, le président du Conseil national de la presse, Younes Moujahid, a affirmé que des informations trompeuses et des fake news ont été signalées dès le début du confinement sanitaire. Selon M. Moujahid, le Conseil a alerté, dans un communiqué, sur cette situation en soulignant qu’on ne pouvait exploiter la pandémie pour atteindre des objectifs d’ordre commercial. «Il s’agit d’une question sérieuse et le travail journalistique exige qu’on travaille selon des normes et des codes déontologiques en ce qui concerne la vérification des informations afin de ne pas tomber dans le sensationnel», a-t-il affirmé.
M. Moujahid a également rappelé la réalisation d’un rapport sur les entorses à l’éthique professionnelle. Il a souligné, dans ce sens, que «ce rapport détaillé a pour objectif d’inciter les médias, aussi bien de la presse écrite qu’électronique, à jouer leur rôle envers la société». Poursuivant son intervention, le président du CNP a fait savoir que le rapport publié était périodique. «On travaille actuellement sur une étude et dont les conclusions sont plutôt bonnes et ne sont pas aussi négatives», a-t-il affirmé. Donnant plus de détails sur la question, le responsable a affirmé : «Nous avons remarqué en général que les journalistes, les médias et les entreprises de presse étaient conscients de leur rôle. Ils ont donc, plus que jamais, essayé d’être précis dans leurs informations. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu d’erreurs, mais l’étude sera publiée et pourra être évaluée à ce moment-là», a-t-il conclu. De son côté, Khaled Soubeih, Journaliste AFP en charge du fact-checking en langue arabe, a affirmé que la mission d’alerter sur la prolifération des fausses informations était du ressort des journalistes, des chercheurs ainsi que des acteurs intervenant dans les affaires publiques, notamment depuis l’apparition des réseaux sociaux et la possibilité de la diffusion des informations sans supervision. Une situation qui pourrait contribuer à la formation d’une opinion publique, politique, religieuse ou sanitaire qui peut être trompeuse, à l’image de ce qui s’est passé avec le Covid-19, a souligné l’expert. En outre, M Soubeih a affirmé que «l’Agence France Presse fait partie du système médiatique mondial qui essaie de fournir des informations médicales ou sanitaires fiables devant la grande quantité de fausses nouvelles qui déferlent quotidiennement sur les réseaux sociaux». Il a souligné, dans ce sens, que la vérification de l’authenticité des informations en était encore à ses débuts dans le monde entier et dans le monde arabe en particulier. «L’effet ne sera visible qu’après des années et il ne suffit pas simplement de répondre à des informations spécifiques, mais il faut plutôt essayer de doter les utilisateurs des réseaux sociaux d’un sens critique vis-à-vis des informations diffusées. Cela signifie que chaque information publiée sur les réseaux sociaux doit être considérée comme fausse jusqu’à preuve du contraire», a-t-il estimé. M. Soubeih a par ailleurs affirmé que la lutte contre les fake news n’était pas du tout une tâche facile.
À rappeler que cette partie de l’épisode s’est conclue par la présentation des résultats d’un sondage réalisé sur les pages Facebook et Instagram de la chaîne. 55% des participants à ce sondage ont exprimé leur soutien à l’expérience du «télétravail» en appelant à son développement dans l’avenir. 45% des votants ont, quant à eux, soutenu le système classique. Il convient de noter que le programme a également été l’occasion de célébrer le travail accompli par le Maroc dans la lutte contre cette pandémie. 

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