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Les mesures économiques prises par l’État ont partiellement amorti le choc

Les mesures prises par l’État pendant le confinement ont partiellement amorti le choc de la crise sanitaire sur la consommation des ménages et les entreprises en difficulté ainsi que leurs employés. Toutefois, la consommation des ménages, impactés par la baisse de leurs revenus, le changement de leur mode de consommation et la succession de deux mauvaises années agricoles, aurait affiché une contre-performance en 2020. De même, l’effort d’investissement, en dépit du bon comportement des crédits à l’équipement, aurait connu un ralentissement suite aux restrictions imposées à l’activité économique pour contrecarrer les effets de Covid-19.

Les mesures économiques prises par l’État ont partiellement amorti le choc

Les mesures prises par l’État auraient permis d’absorber partiellement les implications néfastes de la crise sanitaire sur la consommation des ménages et les entreprises en difficulté ainsi que leurs employés. La conclusion est de la Direction des prévisions économiques et financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. Cependant, nuance la DEPF, la consommation des ménages, impactés par la baisse de leurs revenus, le changement de leur mode de consommation dans le contexte de crise et la succession de deux mauvaises années agricoles, aurait affiché une contre-performance en 2020. De son côté, l’effort d’investissement, en dépit du bon comportement des crédits à l’équipement (+3,8% à fin juin 2020), aurait connu un ralentissement suite aux restrictions imposées à l’activité économique pour contrecarrer les effets de Covid-19, comme en atteste le repli des importations des biens d’équipement de 20,1% à fin juin dernier. 

La note de la DEPF indique, par ailleurs, que l’indice des prix à la consommation (IPC) a maintenu une évolution négative, en glissement mensuel, lors de la période de confinement, passant de -0,1% en avril à -0,3% en juillet dernier. Le recul du mois de juillet recouvre le retrait de l’IPC alimentaire de 1,6%, atténué par l’augmentation de l’IPC non alimentaire de 0,5%. Selon les analyste de la Direction rattachée au département des Finances, la baisse observée au niveau des produits alimentaires est à lier au reflux des prix des légumes (-8,6%), des poissons et fruits de mer (-3,5%), du lait, fromage et œufs (-0,9%), des viandes (-0,7%) et des huiles et graisses (-0,5%). Pour les produits non alimentaires, la hausse a concerné principalement les prix des carburants (+6,9%).

À fin juillet dernier, la croissance de l’IPC a poursuivi son ralentissement depuis fin avril 2020, pour se situer à +0,5% à fin juillet, après +1,2% à fin avril. Motif, la décélération du rythme d’évolution de l’IPC alimentaire (+0,8%, après +2,1%), et dans une moindre mesure de celui de l’IPC non alimentaire (+0,4% après +0,6%), incorporant l’accentuation de la baisse des prix de transport à -2,3%, après -0,5%. Concernant l’indice des prix à la production du secteur manufacturier, hors raffinage de pétrole, il a diminué de 1,8% au cours du mois de juin 2020, comparativement au mois précédent. Ce recul est porté par le retrait des prix au niveau de l’industrie chimique (-8,7%), métallurgique (-3,5%), de la fabrication de boissons (-0,9%) et alimentaire et de la fabrication de meubles (-0,2%), atténué par l’augmentation des prix au niveau de la fabrication d’autres produits minéraux non métalliques et l’industrie d’habillement (+0,2%), des industries de fabrication de textiles (+0,3%) et de celles de fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques (+0,1%). En outre, les indices des prix à la production des secteurs des industries extractives et de la production et distribution d’électricité et d’eau ont connu une stagnation durant le mois de juin dernier.  

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