Le BERD se mobilise contre le coronavirus. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) planche sur une batterie de mesures en faveur des entreprises temporairement affectées par le coronavirus dans ses pays d’opérations, 38 au total, dont le Maroc. Ce plan d’aide doit encore être approuvé par les actionnaires de l’institution.
«Les propositions incluront la mise en place d’un cadre de résilience pour les clients existants qui fournirait des liquidités d’urgence à court terme, un fonds de roulement, un financement commercial et une restructuration des entreprises dotées de solides fondamentaux économiques temporairement affectées par la crise», détaille la banque dans un communiqué. Ces mesures se veulent des réponses «rapides» aux besoins des entreprises qui souffrent des effets du coronavirus et des turbulences économiques mondiales qui en découlent. «Ce nouveau train de dispositions d’urgence intervient alors que la BERD est déjà engagée à soutenir fermement ses pays d’opérations, avec un niveau d’investissement record de 10,1 milliards d’euros en 2019», précise l’institution. Au Maroc, le niveau de financements cumulés atteint deux milliards d’euros dans une soixantaine de projets.
Les économistes de la banque s’attendent à ce que la production économique soit affectée dans toutes ses régions d’opérations, la croissance ralentissant en particulier en Asie centrale, en Europe de
l’Est, dans le Caucase, en Russie et en Europe du Sud-Est.
Les pays fortement intégrés dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, et en particulier qui dépendent directement de la Chine et de l’Europe, sont les plus exposés. «L’industrie du tourisme est particulièrement susceptible d’être affectée dans de nombreux pays d’opérations de la BERD», souligne la banque. Et c’est déjà le cas pour le Maroc où de nombreuses annulations sont enregistrées, notamment dans le MICE (Meetings Incentives Conventions & Events). La chute des prix du pétrole aur--a également un impact sur les pays producteurs dans les régions où la BERD est active. Idem pour le flux des envois de fonds des travailleurs vers leur pays d’origine qui devrait, selon l’institution, également ralentir.