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Mieux vaut prévenir que guérir !

Qu’elles soient hébergées en maisons ou centres d’accueil ou qu’elles continuent à vivre chez elles, les personnes âgées ont plus que jamais besoin d’une assistance particulière en ces temps de crise. Notre devoir à tous est de leur offrir une meilleure qualité de vie.

Mieux vaut prévenir que guérir !
Ph. Hassan Sradni

Depuis son apparition, la pandémie de Covid-19 bouleverse notre quotidien. En conséquence, toutes les composantes de la société sont mises à rude épreuve. Les répercussions sur la santé et le bien-être des populations sont importantes, en particulier la population âgée. En effet, les personnes âgées sont les plus vulnérables face à l’épidémie et nécessitent un intérêt particulier. Leur protection et assistance demeurent une priorité absolue. Les données disponibles confirment bien cette tendance. «L’effectif des personnes âgées s’élève actuellement à près de 4,1 millions habitants. Elles se caractérisent souvent, en plus de l’âge, par d’autres types de fragilités telles qu’une immunité réduite ou la présence de maladies chroniques, avec une prévalence dépassant les 63% chez cette catégorie de la population, soit 2,57 millions de personnes», selon Le Haut-Commissariat au Plan qui a présenté, récemment, quelques éléments d’information sur les risques sanitaires et psychologiques auxquels s’expose cette frange de la société à la lumière des résultats de l’enquête sur l’impact du coronavirus sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages, réalisée durant les mois d’avril et de juin de 2020. La même source confirme en outre que cette population «est parmi celle la plus à risque de développer une forme grave d’infection au Covid-19». 
Que cela plaise ou pas. C’est un fait confirmé par la présente étude : les personnes âgées qui continuent à suivre des règles similaires à celles recommandées pendant la période du confinement, en particulier le respect de la distanciation physique, seront menacées par la survenue de troubles psychologiques tels l’anxiété, les troubles de l’humeur, voire les confusions. Le risque d’apparition de ces manifestations augmente avec la durée d’isolement, mais aussi avec d’autres facteurs comme les conditions de logement, la perte de revenus, l’absence d’information ou encore l’ennui.
 
L’appel au secours depuis la maison de personnes âgées Ennassim
La situation fragile en lien avec le Covid 19 n’épargne pas les personnes âgées résidant dans des centres d’accueil dont l’état nécessite une surveillance constante et une assistance permanente. En cette période particulière, il paraît que l’état en général d’une partie non négligeable des résidents d’établissements pour personnes âgées et plus fragilisé que celui des personnes âgées à domicile. La situation vécue dans un centre situé à Casablanca ces dernières semaines, «la maison de personnes âgées Ennassim», en est une illustration frappante et doit nous inciter à développer une réflexion sociale responsable envers ses résidents qui s’inscrit dans la durabilité. Contacté par «Le Matin», le directeur d’Ennassim, Ahmed Sfa, a indiqué qu’avec l’aggravation de la situation sanitaire qui a frappé le monde entier, dont le Maroc, le besoin se fait de plus en plus sentir de ce qui a trait aux subventions et dons des particuliers. «Les personnes âgées, notamment celles hébergées dans la maison Ennassim, vivent une situation particulière à cause de la pandémie. Toutes leurs habitudes et traditions ont changé, ce qui provoque malheureusement chez elles un sentiment de vulnérabilité émotionnelle et psychologique». «À l’heure actuelle, nos essayons par tous les moyens dont nous disposons de leur porter assistance pour sortir de cet état psychologique, même si cela paraît difficile», ajoute le responsable de ce centre située en plein quartier de Sidi Maârouf à Casablanca, et qui accueille 34 bénéficiaires originaires de tout le Maroc. Il est important de garder à l’esprit que ces personnes ont plus que jamais besoin de plus de solidarité de la part des bienfaiteurs, car Ennassim souffre d’une inquiétante baisse des dons (80% selon M. Sfa). Cette crise doit être un signal pour nous tous en ce qui concerne le devenir de cette population qui souhaite un lendemain meilleur. La santé et le bien-être de nos aînés sont prioritaires. Ça n’a pas de prix ! 

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