La multiplication des cas de contamination compromet la reprise du championnat

La confusion autour du match entre le Moghreb de Tétouan et le Raja de Casablanca tout au long de la journée de mardi est sans doute symptomatique de ce qui nous attend lors des prochains jours. Le Maroc, à l’image de plusieurs régions du monde, est malheureusement en proie à une deuxième vague de contamination au coronavirus. Et le football ne peut être dissocié du reste du tissu sociétal. C’est ainsi que lorsque deux joueurs ont été testés positifs au MAT, les rumeurs d’un possible report du match ont rapidement trouvé écho. Si la rencontre a ensuite finalement été jouée, l’éventualité de l’annulation du match était largement justifiée. Évidemment, au moment d’annoncer le retour à la compétition mi-juin, la FRMF avait pris toutes les précautions pour assurer la bonne santé de toutes les parties prenantes.

Dans le protocole distribué aux clubs, le moindre geste est calculé et les dispositions à prendre sont claires et limpides, avec comme seul objectif de limiter la propagation du virus. Or ce qui était valable il y a six semaines ne l’est plus forcément aujourd’hui. La multiplication des cas suspects à l’Ittihad Tanger (on parle d’une douzaine de cas suspects), obligé de suspendre les entraînements le temps d’effectuer tous les tests nécessaires, fait froid dans le dos. Au moment de la rédaction de ces lignes, on apprend que le directeur technique, Juan Pedro Benali, est également atteint de la maladie du Covid-19.

Jeudi, c’est au tour du Difaâ Hassani Jadidi d’annoncer un premier cas positif dans ses rangs. Il s’agit d’un joueur rentré de Tanger après l’Aïd. Tout en souhaitant un prompt rétablissement à tous les Marocains atteints de cette triste maladie, il semble logique de se demander si la reprise du championnat est une priorité absolue, surtout quand un club est obligé de mettre en quarantaine la moitié de son effectif. Dans cette optique, le début de semaine sera décisif et une décision ferme devra être prise.