Le mois du Ramadan cette année est sans doute particulier. Surtout pour Munir El Kajoui, gardien international marocain, confiné seul à Malaga, son lieu de travail. Le gardien de 30 ans raconte dans «Marca» comment il s’adapte aux circonstances actuelles, surtout durant le mois du jeûne. Munir a revu son emploi du temps et s’entraîne deux heures à partir de 19 heures. «Je le vis bien parce que j’adapte mes horaires pour faire le Ramadan, et comme je n’ai pas à aller au stade, la matinée je me repose, dit-il. Le soir, je fais mon travail quotidien, puisque pendant le Ramadan, ça s’anime plus la nuit.»
«Beaucoup de familles vivent du football et ont besoin qu’il revienne»
La vie professionnelle lui manque et Munir aimerait revenir aux entraînements, à condition que toutes les mesures nécessaires à la sécurité des joueurs soient prises. «Le principal est la protection des joueurs», estime-t-il. «Personne ne sortira de cette crise content. Tout le monde a un intérêt, assume Munir. Ce que nous devons faire, c’est céder chacun un peu de sa part», avant de rappeler que «plusieurs familles vivent du football et ont besoin qu’il revienne, mais dans des conditions de sécurité pour les footballeurs et tous les gens qui nous entourent.» LaLiga s’est dite prête à tester tous les joueurs dans l’optique d’une éventuelle reprise fin mai. Cependant, le gouvernement a été intransigeant et ne veut de reprise avant l’été, tout en exigeant de LaLiga de mettre les tests à la disposition des gouvernements régionaux. Munir ne comprend pas les critiques que certains font aux joueurs. «Ethiquement, je ne me sentirais pas mal puisque c’est LaLiga qui les a achetés pour nous. Il y a beaucoup de sociétés où on a fait des tests, qui ne sont pas allés au personnel sanitaire et il n’y a eu aucun problème», s’étonne Munir. Il souhaite que «tout les problèmes soient réglés le plus tôt possible et qu’une solution soit trouvée qui contenterait tout le monde et qu’on retourne jouer. Plus que tout, pour ces familles qui vivent du football.»