Un musée à Al Hoceïma pour sauvegarder la mémoire commune marocaine

La présidente du Conseil national des droits de l’Homme, Amina Bouayach, a tenu, récemment, une réunion avec les partenaires du projet du Musée Al Hoceïma, en présence des représentants du ministère de l’Intérieur, du ministère de la Culture, du président du Conseil municipal d’Al Hoceïma et de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, ainsi que du bureau d’ingénierie architecturale en charge de la réalisation de ce Musée.
Lors de cette rencontre, dont l’objectif est de veiller à accélérer  les travaux du Musée, suite au lancement d’un appel lié à la réalisation de l’étude muséale, Amina Bouayach a exprimé son souhait, au nom du CNDH, que le Musée 
Al Hoceïma soit un modèle pour d’autres régions du Maroc. «Nous aspirons à ce qu’il forme un pilier de la mémoire marocaine avec ses manifestations économiques, culturelles et environnementales, tout en appréciant les composantes tangibles et immatérielles de la région du Rif, dans laquelle nous comptons créer le musée pour renforcer l’intérêt envers sa mémoire, sachant qu’elle constitue l’un des éléments qui enrichissent l’histoire du Maroc et sa mémoire commune. Car la mémoire signifie la compréhension des événements du passé et l’illumination pour l’avenir qui inspire les meilleures pratiques 
à tous les niveaux».
Ainsi, au cours de la rencontre en question furent évoquées les prochaines étapes pour la réalisation du projet, à travers la réalisation des études scénographiques et muséales liées à la préparation et à la réhabilitation du bâtiment, puis le début des travaux d’aménagement, de montage technique, de recherche et d’acquisition des collections d’antiquités, entre autres pièces patrimoniales.
Il est à noter qu’en plus de la mise en œuvre des recommandations de l’Instance équité et réconciliation, la création du Musée Al Hoceïma s’inscrit dans le contexte des exigences constitutionnelles que Sa Majesté le Roi 
Mohammed VI avait résumées dans son discours qu’il a adressé aux participants au Conseil international en 2011, dans lequel il a souligné la nécessité de préserver la mémoire collective des Marocains, «considérée comme un élément de base sur la voie de l’achèvement de l’édification d’une société démocratique» et pour consolider la réconciliation des Marocains avec leur histoire, surmonter les défauts du passé et fortifier leur présent.