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Le Matin : L’instauration de l’état d’urgence sanitaire obligatoire a fortement chamboulé votre activité. Comment Scama (Ford Maroc) s’est-elle organisée pour bien servir ses clients ?
Abdelouahab Ennaciri : Compte tenu de la conjoncture actuelle et de l’état d’urgence sanitaire instauré par les autorités, Scama a pris les mesures nécessaires pour respecter la restriction des déplacements tout en maintenant la continuité des services de l’entreprise. Une équipe d’astreinte est disponible pour répondre aux questions et aux demandes des clients, et ainsi fournir les informations nécessaires. Une liste des contacts des chefs de succursales ainsi que des différents responsables après-vente et commerciaux est disponible sur le site (www.ford.ma).
Les déplacements de notre personnel commercial n’ont lieu que pour des cas où la présence physique est obligatoire, comme les livraisons.
Pour le service après-vente, un service de permanence est assuré dans une liste d’ateliers des principales villes du Royaume pour répondre aux demandes des services de l’ordre, services sanitaires, et professionnels de la logistique.
Et enfin, nous avons employé notre site web, page Facebook et page Instagram pour sensibiliser les gens à l’épidémie du Covid-19 et les inviter à rester chez eux, leur proposer des solutions pour rester occupés et occuper leurs enfants…
Comment vous êtes-vous organisés en interne afin de respecter les consignes de prévention et ainsi protéger vos collaborateurs de la contamination du virus ?
Afin de respecter les consignes sanitaires de prévention contre le Covid-19, Scama a été flexible à adopter le télétravail pour la majorité de ses collaborateurs. Nou-s avons, en effet, mis en place des systèmes, des équipements et toute la logistique nécessaire pour appliquer et faciliter le télétravail. Les journées de plusieurs collaborateurs sont toujours aussi chargées qu’avant le confinement.
Pour les équipes des services après-vente, un système de rotation a été mis en place, avec une disposition des gels antiseptiques, des masques et des gants, au service de ces équipes pour assurer leur sécurité, ainsi que celle des clients. Des véhicules de service ont également été mis à leur disposition pour éviter les transports en commun. Les ateliers et les réceptions sont également désinfectés en permanence.
Globalement, nous appliquons les instructions de confinement sanitaire et n’autorisons à se déplacer que les personnes indispensables à la continuité des services sur le terrain, dont quelques techniciens et les personnes nécessaires pour faire des courses auprès des administrations et banques.
Quel aura été l’impact de la pandémie sur le bilan du mois de mars ?
Comme c’est le cas dans le monde entier, le confinement sanitaire impacte sévèrement l’activité économique, et les biens d’équipement tels que l’automobile sont parmi les plus touchés. Le marché marocain a chuté de plus de 60% en mars par rapport à la même période de l’année dernière, et aucun acteur n’est épargné.
Plusieurs clients ont reporté leur projet en attendant la fin de la crise sanitaire. Nous nous attendons également à un mois d’avril encore plus faible que celui de mars.
Quelles sont vos prévisions commerciales et d’approvisionnement sur les court, moyen et long termes ?
Pour faire face à l’ampleur de l’épidémie du Covid-19, les usines du monde entier se sont arrêtées petit à petit. En effet, les constructeurs ont mis en avant les difficultés d’approvisionnement en équipements, la baisse drastique de la demande de véhicules dans les pays confinés, mais aussi les perspectives de vente à court terme…
Nous sommes liés à ce qui se passe au Maroc, mais également à ce qui se passe chez les constructeurs. Les projections du marché dépendent de la durée de confinement, de la reprise des productions, de la reprise de la demande…
Nos approvisionnements sont réduits en raison notamment de la fermeture des usines, mais nos stocks sont suffisants pour répondre à la demande des prochains mois.
