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«Le nouveau modèle de développement nous permettra de définir les priorités du programme 2021-2027»

Le Maroc et l’Union européenne (UE) ont poursuivi le processus de consolidation de leurs relations et se préparent à lancer de nouveaux programmes de coopération pour la période 2021-2027. Pour ce faire, l’UE devrait attendre les recommandations de la Commission spéciale sur le modèle de développement qui prévoit de remettre sa copie à la fin juin 2020. Claudia Wiedey, ambassadrice de l’Union européenne au Maroc, fait le point sur le sujet dans «L’Info en Face», ainsi que sur l’actualité internationale et les relations Maroc-UE-Afrique.

«Le nouveau modèle de développement nous permettra de définir les priorités du programme 2021-2027»
Ph. MAP

Le nouveau modèle de développement, un point d’entrée pour le programme 2021-2027

Le nouveau modèle de développement qui est en train d’être réfléchi au Royaume arrive au bon moment pour les relations Maroc-Union européenne. Notre partenariat est historique, nous avons passé plusieurs étapes dans la consolidation de nos relations. L’année 2019 a été d’ailleurs pour nous une étape clé puisque nous avons adopté, en juin, la déclaration politique commune lors du Conseil d’association UE-Maroc. Une nouvelle impulsion donc de nos relations à la hauteur des attentes mutuelles et des enjeux du monde contemporain. Sur fond d’une nouvelle phase du programme de coopération bilatérale, nous avons déjà eu l’occasion d’échanger avec le gouvernement pour identifier les priorités stratégiques pour les deux parties. Ce nouveau partenariat s’articulera autour de quatre espaces structurants : la convergence des valeurs, la convergence économique et la cohésion sociale, les connaissances partagées et la concertation politique et sécuritaire. Évoquant la convergence des valeurs, l’ambassadrice européenne a noté que le Maroc a toujours respecté la charte des valeurs de l’UE et a depuis longtemps exprimé sa prédisposition à s’orienter vers ces mêmes principes. «Nous sommes en pleine discussion pour dessiner les contours de notre programme de partenariat 2021-2027, et ce nouveau modèle de développement va certainement nous aider à déterminer les priorités. L’UE va attendre les recommandations et les résultats émanant de la commission spéciale sur le nouveau modèle de développement pour voir comment arriver à une concordance entre ce que nous avons retenu comme priorités et ce que le Maroc prévoit pour sa vision de développement», explique Mme Wiedey.

Le Maroc, meilleur partenaire de l’UE

De par la qualité des relations qu’ils entretiennent, le Maroc et l’UE enregistrent des niveaux très importants d’échanges commerciaux. «Nous sommes le premier et le meilleur partenaire commercial du Maroc», avance fièrement Mme Wiedey qui rappelle que 60% des échanges commerciaux de marchandises sont réalisés avec l’Europe avec un taux de couverture qui est de 72% depuis l’année dernière, au lieu de 60% auparavant. C’est un résultat positif pour le Maroc.

Les libertés individuelles, un débat riche et serein

Le débat sur les libertés individuelles, qui occupe maintenant le devant de la scène sociale, doit se faire à l’intérieur, note Claudia Wiedey, ambassadrice de l’UE au Maroc. «Je suis à titre personnel ce débat. Mais pour l’Union, dès qu’il y a un consensus autour de ces questions, notamment la réforme du Code pénal, nous serons là pour l’accompagner», explique-t-elle. Et d’ajouter que ce débat est extrêmement important pour le Maroc, il permet d’échanger des opinions sur des sujets de société qui sont en train de métamorphoser le monde, et pas seulement le pays.

L’UE pour un dialogue sur la mobilité

L’un des sujets qui interpellent les Marocains est celui des visas et les difficultés qu’ils ont à suivre les procédures imposées par les différents services concernés. «En termes de demandes de visas, le Maroc est classé septième dans le monde. Les chiffres font état de quelques 650.000 à 700.000 demandes de visas Schengen accordés aux ressortissants marocains. Le taux d’acceptation est parmi les plus élevés au monde», précise l’ambassadrice. Toutefois, la responsable a noté l’existence d’un problème administratif à cause de l’augmentation rapide des demandes de visas. En effet, «les demandes ont tellement augmenté et de manière rapide que les services concernés se sont trouvés dans l’incapacité de répondre aux attentes avec les ressources existantes». Face à cette situation, Mme Wiedey a affirmé que l’UE travaille activement sur de nouveaux mécanismes. «Aujourd’hui, une de nos priorités, c’est de relancer le dialogue sur la mobilité, y compris les visas de facilitation. C’est dans notre intérêt à tous d’avoir un système plus souple, plus rapide, plus léger et plus clair», conclut-elle.

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