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Un nouvel outil de mesure de l’empreinte écologique

Un groupe d’investisseurs, gérant 200 milliards de dollars d’actifs, a développé un nouvel outil pour aider les producteurs de viande à mieux évaluer l’impact écologique de la filière déjà pointée du doigt à de multiples reprises. Selon ces investisseurs, la filière des viandes court à sa ruine.

Un nouvel outil de mesure de l’empreinte écologique

«Les investisseurs ont besoin d’informations de haute qualité sur la façon dont les risques et opportunités liés au climat évolueront dans l’industrie de la viande à une époque de bouleversements extrêmes», argumente FAIRR, un groupe d’investisseurs gérant 200 milliards de dollars d’actifs. L’outil développé par FAIRR a identifié sept risques clés qui auront un impact sur la rentabilité de la viande dans les scénarios du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) qui limitent le réchauffement à 2 °C. «La base de ce scénario analyse des données des rapports du GIEC, combinant la recherche scientifique sur des émissions qui conduiraient, avec une probabilité de 66%, à un potentiel de réchauffement 
de 2 °C». Les risques incluent l’augmentation du coût de l’électricité en raison de la tarification du carbone, des coûts plus élevés des aliments en raison des faibles rendements des cultures et une augmentation de la mortalité du bétail due au stress thermique. D’ici 2050, les protéines alternatives telles que les hamburgers à base de plantes devraient représenter au moins 16% du marché actuel de la viande, selon les prévisions du modèle FAIRR, atteignant 62% en fonction de facteurs tels que les taux d’adoption de la technologie, les tendances de consommation et l’imposition potentielle d’une taxe carbone sur la viande. Selon la FAO, 14,5% des gaz à effet de serre d’origine anthropique proviennent des filières de l’élevage. Cela représente 7,1 gigatonnes d’équivalent dioxyde de carbone par an. «Les principales sources d’émissions sont la production et le transport de l’alimentation animale, et le méthane issu de la digestion des ruminants. La bonne nouvelle est que l’adoption plus large des meilleures pratiques et technologies existantes en matière d’alimentation, de santé, d’élevage des animaux et de gestion des effluents pourrait rendre le secteur de l’élevage au niveau mondial plus résilient et réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 30%», souligne la FAO. En août 2019, le GIEC a publié son rapport sur l’impact du changement d’affectations des terres sur le réchauffement planétaire selon lequel les risques d’instabilité en termes d’approvisionnement alimentaire pourraient être élevés avec un réchauffement global de 1,5 °C et très élevés à 2 °C. 

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