La loi 04-20 relative à la carte d’identité nationale électronique (CINE), publiée dans le bulletin officiel n° 6907 du 10 août 2020, contient quelques dispositions discriminatoires. C’est ce qu’a constaté l’Association démocratique des femmes du Maroc (ADFM) après avoir examiné cette nouvelle loi. L’association déplore, entre autres, le fait que la femme soit liée à son statut marital, alors que l’homme reste un citoyen à part entière indépendamment de son statut familial. «Tout en saluant les mesures positives introduites par cette nouvelle génération de cartes d’identité nationales électroniques, l’ADFM exprime sa profonde préoccupation quant aux dispositions discriminatoires contenues dans le texte de loi 04-20, notamment le dernier paragraphe de l’article 4, traitant de la possibilité de faire figurer son statut matrimonial sur la CINE ne concerne que les femmes et dispense les hommes à moins qu’ils ne soient veufs dans la mesure ou cet article indique l’éventualité d’intégrer dans la CIN l’expression optionnelle “épouse”, “veuve”, ou “veuf” tout en omettant de citer le substantif “époux”», indique l’association dans un communiqué. Et d’ajouter que «le paragraphe 2 de l’article 5, portant sur “les informations introduites sur la puce électronique” ainsi que l’article 13 relatif “aux cas nécessitant le renouvellement de la CINE», reprennent les mêmes expressions, dispensant ainsi l’homme marié de la possibilité de faire figurer son statut matrimonial sur ladite CINE au même titre que la femme mariée».
La nouvelle CINE perpétue la discrimination à l’égard des femmes, selon l’ADFM
Après avoir examiné la loi 04-20 relative à la carte d’identité nationale électronique, l’Association démocratique des femmes du Maroc considère que les dispositions contenues dans cette loi sont une violation des dispositions de la Constitution et des acquis que les femmes ont obtenus pour mettre fin à l’ère de tutelle.
Hajjar El Haïti
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23 Août 2020
À 18:15
