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Une nouvelle géopolitique énergétique se dessine

L’essor que connaissent les énergies renouvelables pourrait donner naissance à une nouvelle géopolitique de l’énergie. Réunis lors d’une récente visioconférence, les membres de l’Agence internationale des énergies renouvelables ne semblent pas en douter.

Une nouvelle géopolitique énergétique  se dessine
L’hydrogène aura un impact fondamental sur la géopolitique et modifiera la position des États dans le système énergétique international.Ph. DR

Les sources d’énergies renouvelables, comme le soleil, le vent ou encore la biomasse, ne sont pas limitées à certaines régions du monde comme le sont le pétrole et le charbon. L’augmentation de la capacité électrique installée d’origine verte pourrait donc influer sur les relations futures entre les pays. Cet essor pourrait être accéléré par la reprise de l’économie mondiale post-coronavirus. 
«Nous ne verrons peut-être jamais la demande de pétrole revenir aux niveaux de 2019 (…) les réserves de pétrole ne doivent plus être considérées comme de l’argent en banque», a indique Thijs De Graaf, auteur principal du rapport «A New World» publié par Commission mondiale sur la géopolitique de la transformation. Quant à l’Agence internationale de l’énergie, elle estime que la consommation de charbon baissera de 19% d’ici 2025. M. De Graaf a surtout souligné que les changements observés dans la demande d’énergie et la consommation d’énergie à la suite des mesures appliquées pour contrôler la propagation du coronavirus «peuvent avoir modifié de manière irréversible le paysage énergétique».
Pour Kingsmill Bond, expert énergétique chez Carbon Tracker, think tank réunissant financiers et consultants juridiques, les marchés sont un indicateur principal du changement que connaît la géopolitique : «ignorer leur message  serait à vos risques et périls», dit-il. Sauf que, et à en croire Le Fonds vert pour le climat, «c’est la tarification des risques climatiques qui constitue le défi majeur pour l’avenir de la finance destinée aux infrastructures sobres en carbone. Cette situation se traduit par des échéances de remboursement plus longues durant lesquelles des changements politiques et technologiques peuvent survenir. «En conséquence, le  déficit d’investissement dans les infrastructures pourrait atteindre une valeur cumulée comprise entre 14,9 et 30 milliards de dollars d’ici 2040».
Quoi qu’il en soit, les participants au webinaire de l’Irena sont unanimes à reconnaître le rôle moteur de l’hydrogène vert dans la transition énergétique future.  «L’hydrogène aura un impact fondamental sur la géopolitique et modifiera la position des États dans le système énergétique international», a déclaré Kirsten Westphal, de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité. 

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