Le processus de digitalisation s’est accéléré durant cette période de confinement imposée par la propagation du coronavirus. Plusieurs secteurs ont adopté des solutions numériques innovantes pour maintenir leurs activités. Les autorités publiques, dans leur lutte contre la propagation de la pandémie, ont également opté pour des solutions numériques telles que la nouvelle application mobile pour contrôler et suivre les mouvements des citoyens au niveau des barrages de contrôle de police ou l’application de traçage des contaminations, en cours de développement.
L’application mobile de la DGSN déclarée conforme à la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques
L’application mobile permettant aux agents de sûreté à différents barrages de contrôler et de suivre les mouvements des citoyens est opérationnelle. Lancée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) dans le cadre de ses efforts inlassables pour assurer le respect de l’état d’urgence sanitaire, prolongé jusqu’au 20 mai prochain, l’application couvre pour le moment les villes de Rabat, Salé et Témara.
Déclarée conforme aux dispositions de la loi 09-08 relative à la protection des personnes physiques à l’égard du traitement des données à caractère personnel, par la Commission nationale de contrôle de protection des données à caractère personnel (CNDP), la mise en place de cette application innovante a pour objectif d’appuyer le travail de l’agent de sûreté sur le terrain et lui permettre d’accomplir son rôle dans la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus, souligne un communiqué de la DGSN. Veillant au respect de la protection des données personnelles des marocains, la CNDP a organisé un groupe de travail avec la DGSN. Mis en place pour étudier les éléments de protection des données à caractère personnel liés à cette application déployée auprès des agents de sûreté de terrain, le groupe a conclu que la finalité est la fiabilisation du respect du confinement (réglementé par le décret-loi n° 2.20.292, le décret n° 2.20.293 et le décret n°2.20.330). De même, «la licéité de la collecte et du traitement repose sur l’exécution d’une mission d’intérêt public (article 4 de la loi 09-08)», précise un communiqué de la Commission.