ONU-Environnement : La gouvernance du secteur minier est à revoir

Le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) s’appuie sur deux constats pour souligner la nécessité de doter le secteur des extractions minières d’un mode de gouvernance à même de préserver ces ressources naturelles non renouvelables : ce secteur fournit des matériaux à la quasi-totalité des activités économiques mondiales, cependant «la prise de décisions est façonnée par un ensemble complexe de cadres de gouvernance et d’initiatives qui fonctionnent à plusieurs échelles (...) Il est urgent de coordonner et de réformer cette gouvernance pour relever les défis persistants», écrit le PNUE dans son dernier rapport intitulé «La gouvernance des ressources minérales au 2e siècle».
Les rédacteurs de ce rapport ont comptabilisé environ 80 cadres juridiques, mais «qui ne fonctionnent pas, actuellement, de manière suffisamment coordonnée ou intégrée». Cette situation rend malaisée la gestion environnementale d’un secteur aux multiples impacts sur la nature et dont les échanges commerciaux internationaux vont en augmentant. Selon «Global Resources Outlook 2019», élaboré par le Groupe international d’experts sur les ressources et présenté en mars 2019 lors de la quatrième Assemblée de l’ONU-environnement, d’ici 2060, l’utilisation mondiale de matériaux pourrait doubler pour atteindre 190 milliards de tonnes (contre 92 milliards en 1970), tandis que les émissions de gaz à effet de serre pourraient augmenter de 43%. Aussi, le PNUE propose, entre autres, de définir un «permis d’exploitation axé sur le développement durable qui comprenne, de manière consensuelle, des principes stratégiques optimaux compatibles avec les Objectifs de développement durable et avec les priorités locales et internationales».