Jacob Blake, un père de famille de 29 ans, a été touché de plusieurs balles dans le dos tirées à bout portant par un policier blanc, sous l’œil de ses trois petits garçons dimanche dernier à Kenosha, dans l’État du Wisconsin, alors qu’il résistait à son interpellation. Selon son avocat, il restera paralysé. L’auteur des tirs, l’agent Rusten Sheskey, a été mis à pied, mais n’a pas été arrêté ni inculpé, ce qui a alimenté le sentiment d’injustice. «Cet épisode vraiment tragique réaffirme la nécessité d’une action urgente pour éradiquer les liens entre le racisme structurel et le maintien de l’ordre», a déclaré Rupert Colville, le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’Homme, interrogé à ce sujet au cours d’un point de presse. Cette affaire a relancé le mouvement de colère historique contre le racisme et les brutalités policières qui a vu le jour après la mort d’un autre homme noir, George Floyd, étouffé en mai sous le genou d’un policier blanc. «D’après les images disponibles que nous avons vues à ce stade, la police semble faire usage d’une force contre Jacob Blake qui semblerait excessive», a commenté le porte-parole du Haut-Commissariat. «Il ne semble pas que les agents des forces de l’ordre aient respecté la norme internationale relative au recours intentionnel à la force létale avec une arme à feu», a souligné M. Colville. Et d’ajouter : «Il semble également fort possible que la force utilisée contre Blake soit de nature discriminatoire.»
ONU : L’affaire Blake réaffirme la nécessité d’éradiquer le racisme au sein de la police
L’affaire Jacob Blake, du nom du jeune Afro-Américain grièvement blessé par un policier aux États-Unis, vient rappeler la nécessité d’éliminer le racisme au sein de la police, a déclaré vendredi un porte-parole de l’ONU, Rupert Colville.
LE MATIN
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28 Août 2020
À 17:46
